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Onecinikiou 12 juin 2012 02:51

 »Le FN n’est ni de gauche, ni de droite, mais bien d’extrême-droite. Sa politique économique fait la part belle au libéralisme"

Le FN fait tellement la part belle au libéralisme qu’il s’inscrit logiquement et à terme dans un processus de sortie programmée de l’Union européenne qui est le vecteur n°1 du carcan néolibéral tel que nous l’avons connu jusqu’à présent, c’est à dire depuis notamment l’Acte unique européen et le Traité de Maastricht voulus tout deux et paraphés dois-je le préciser par l’appareil du Parti socialiste français, l’ex-sénateur Mélenchon en tête, et Chevènement excepté. il faut donc rendre à César ce qui lui appartient et arrêter de déformer sciemment la réalité afin de la faire correspondre à vos phantasmes.

Le FN fait tellement la part belle au libéralisme qu’il appel à rompre radicalement avec l’école monétariste désétatisante par excellence. Monétarisme qui est ici aussi promu par le corpus idéologique néolibéral puisqu’il en est l’une des pierres angulaires. Encore une fois relisez vos classiques, en particulier vos manuels économiques, car outre de chercher à enfumer la galerie, vous ne faites que vous ridiculiser.

Le FN fait tellement la part belle au libéralisme qu’il est actuellement le seul parti à avoir fait plus de 5% des suffrages exprimés aux dernières élections à appeler, au niveau macro-économique, à réinstaurer par des propositions concrètes un protectionnisme intelligent aux frontières modulé en fonction du change monétaire et des secteurs productifs (et stratégiques) à protéger. Rompant là encore avec la doxa néolibérale à l’oeuvre chez tous ces concurrents politiques, de droite comme de gauche, en France comme partout en Europe.

Le FN fait tellement la part belle au libéralisme qu’il est aussi le seul à souhaiter remettre en cause l’ouverture intégrale des frontières (abrogation de l’espace Schengen entre autre) et limiter conséquemment l’immigration de travail et/ou de peuplement (remettant ainsi en cause l’un des dogmes sous-jacent au libre-échange : à savoir la totale liberté d’établissement des individus) ; et ce alors même que nous connaissons déjà une pénurie de logements, que nous avons accessoirement 4 millions de chômeurs, 7 millions de travailleurs pauvres, 1800 milliards d’€ de dette, un niveau scolaire général en perpétuelle dégradation, un modèle d’intégration en panne ainsi que, pour toute ces raisons cumulées, un accroissement significatif des actes de violence et délictueux dans ce pays. 

Que cherchez-vous donc par vos discours abêtissants et auto-légitimateurs : la guerre civile ?

 »Une sortie de l’euro ? Le retour au Franc serait suivi de fait d’une dévaluation de 40 % environ. La charge de la dette augmenterait d’autant, et ce serait toujours à VOUS de la payer."

Argumentation totalement fantaisiste en plus d’être d’une infinie médiocrité.

Sortir immédiatement, et en ordre si possible, de la monnaie unique, n’implique nullement ce que vous mentionnez. Et déjà pour la raison que vous-même ne comprenez pas ce que vous racontez.

En effet, dans l’hypothèse où cette dernière conservant un statut de monnaie de réserve, la sortie de l’Euro impliquerait de convertir à cette occasion la dette libellée en euros en monnaie nationale respective nouvellement recréée (=pas d’appréciation de la dette). Dévaluer dans la foulée afin de regagner instantanément en compétitivité n’est pas un risque ou bien une menace qui pèserait sur nous : c’est le BUT recherché, puisque permettant de réduire notre déficit commercial et rétablir ainsi l’équilibre de notre balance des paiements. Ce qui induit également – et nécessairement en cas de dévaluation de fait (dans la perspective du flottement des monnaies et/ou d’un contrôle momentané des changes) de faire défaut partiel sur notre dette souveraine en la restructurant auprès de nos créanciers, ce qui est tout à fait envisageable. Et, sur ce point, le plus tôt sera le mieux. N’oublions pas qu’il est toujours possible pour les puissants, ce que nous sommes à défaut de l’être encore demain, de modifier les règles du jeu en cours de partie. Ce qui est le fondement de toute politique depuis Mathusalem, excepté pour les ignares ou les eunuques.

De plus, se réapproprier le droit légitime et souverain des Etats à battre monnaie pour leur compte, ne faisant plus appel ainsi au seul marché, en re-nationalisant l’instrument de création monétaire, aura pour effet immédiat de tuer dans l’oeuf toute velléité spéculative, et plus encore d’assainir durablement nos finances publiques (comme de réduire notre dette extérieur contractée auprès de prêteurs étrangers). Cela passe par la dénonciation collective - ou non - des traités européens qui nous engagent sur ce point, et signe de facto la fin de l’indépendance des banques centrales, fort souhaitable.

 »L’indépendance de la Banque de France et le retour à la planche à billet ? L’inflation, jusque là maîtrisée à 2 %, repartirait à la hausse. Cela aura pour effet mécanique de baisser votre pouvoir d’achat car renchérissant le cout des importations."

Vous ne maitrisez pas vos sujets, sincèrement. Car sinon vous sauriez alors que l’inflation est un faux problème pour le salariat du moment qu’elle se maintient à un niveau (relativement) raisonnable. Par exemple elle fut de près de 10% en moyenne au cours des années 70 mais les salaires étaient à l’époque indexés, l’effet richesse demeurait donc égal. Voire mieux, s’améliorait, comme le détail le lien Insee ci-joint qui rapporte l’historique du Revenu Disponible Brut (RDB) qui est, en France, l’indice chargé de mesurer l’évolution du pouvoir d’achat des ménages. Pour preuve, l’on y apprend à notre grande stupéfaction que celui-ci a crû en moyenne de 0,94% l’an de 1990 à 2008, quand il croissait de 2,25% l’an de 1970 à 1980 !

http://www.insee.fr/fr/indicateurs/cnat ... t_1603.xls

Ainsi donc l’une des périodes de l’histoire contemporaine au cours de laquelle le pouvoir d’achat des Français a augmenté le plus vite est la période 1969-1972, qui faisait suite notemment à la dévaluation du franc de -11,6 % d’août 1969. Comment conciliez-vous ce fait avéré avec votre prévision catastrophiste ? C’est purement incohérent.

L’inflation est en revanche un vrai problème pour le capital puisqu’elle le détruit ni plus ni moins lorsque placé sur le long terme à un taux fixe. Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si la BCE fixe comme objectif absolument prioritaire de maintenir une inflation dans la zone euro de 2% « sans la dépasser ». Cela favorise grandement une économie de rente avec des rendements garantis sur le capital investit, par exemple sur les obligations d’Etats que ces derniers ne manqueront pas de souscrire suite aux déséquilibres fiscaux et budgétaires engendrés par une création monétaire qui désormais ne leur appartient plus, et responsable de facto d’un endettement croissant. Cela se vérifie d’ailleurs parmi tous les Etats occidentaux sans exclusive et induit logiquement depuis cette période une spirale mortifère dont ils ne peuvent sortir. Cette croissance de la dette semble absolument corrélée à la prise de décision qui a conduit à l’abandon pure et simple de l’instrument souverain de création monétaire.

Comprendre aussi qu’il y a un rapport entre déficit de la balance des transactions courantes et endettement généralisé et collectif. Tous les pays en grave déficit sont aussi ceux qui exportent le moins, et inversement. Et ce n’est pas une coïncidence : l’accélération de la mondialisation de l’économie, d’une part, a éloigné lieux de production et lieux de consommation. D’autre par le dynamisme des importations, lié nécessairement à ce premier point, tend à provoquer un surplus de croissance de la demande domestique. Croissance elle-même purement virtuelle car en réalité c’est le surendettement des ménages occidentaux auquel on assiste (et que l’on constate factuellement) qui alimente cette surconsommation.

Cette injection permanente de demande - pour sauver la croissance - clairement découplée en occident de l’augmentation des revenus salariaux non-financiés depuis le milieu des années 80 (découplage productivité/salaire et décrochage salaire moyen/médian) crée de l’inflation qui, rappelons-le, est fondamentalement un déséquilibre entre offre et demande. Dans une économie fermée, le déséquilibre entre l’offre et la demande provoque une hausse des prix. Dans nos économie ouvertes à tous les vents, en cas de déséquilibre entre l’offre et la demande, l’offre nationale qui manque est compensée par des importations. D’où nos déficits extérieurs et notre endettement.

 »Le litre de super à 3 euros ne sera pas une utopie avec Marine."

Môsieur le brillant économiste : quand bien même nous dévaluerions de 50%, ce dont il vient d’être mis en évidence la totale aberration intellectuelle, il va falloir nous expliquer comment vous arriver à ce calcul, c’est à dire à près du doublement du prix du litre d’essence à la pompe avec un litre d’essence composé précisément de plus de… 60% de taxes ?!

http://www.ufip.fr/?rubrique=1&ss_rubrique=323&inner=326&ss_inner=396&id=d_46

Sachez que j’attends impatiemment votre démonstration arithmétique.

 »Il faut vous rendre compte d’une chose. Le FN se fiche de vous.">

b>

Il se fiche en l’occurrence de vos mensonges doublés d’un endoctrinement aveugle autant qu’il se révèle pavlovien. Nuance.


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