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En réponse à :


easy easy 19 juin 2012 22:24

«  »« @ emile mourey . Vous êtes toujours dans l’autointoxication sémantique . » Les Français qui ont connu l’Indochine ont aimé ce pays «  !!! Traduisons : c’est le souvenir d’eux -mêmes en tant que colonisateurs conquérants et dominateurs qu’ils regrettent »«  »

Il y a de ça, en effet !
 
Neanmoins Emile n’a pas tort de dire que les Français appréciaient les Viets. Mais, et c’est là tout le problème dont j’ai parlé, il ne s’en sentaient pas le droit. Disons qu’ils ne se sentaient le droit (par rapport aux leurs restés en métropole) de les aimer seulement comme gentil animal domestique. Essentiellement, ils ne se sentaient pas le droit de se marier avec les Viets.

Quand on ressent du désir pour une Viet mais qu’on ne se voit pas le droit de se marier avec elle, on la baise en cachette, on la traite de concubine de chantier, de congaï et dès qu’elle est enceinte, on la jette au plus loin possible (sans dire que parfois on la fait carrément effacer)

Il découle de cette véritable attirance sexuelle interdite des attitudes des plus terribles et cruelles telle celle du Saint Cyrien Delatre de Tassigny qui donnait à voir sa jubilation devant le spectacle des Viets grillant sous son napalm.
Il ne s’agit pas de la haine de l’autre mais de la haine ou de la honte de ce soi qui désire l’inommable et qui est alors infidèle à la ligne originelle. Et pour tuer ce soi qui désire le corps interdit, le mieux c’est quand même de brûler ce corps.
(Ce qui rejoint complètement ce que Victor Hugo a fait ressortir dans Notre Dame de Paris)


En 1849, un de nos présidents, Adolphe Thiers, disait « Je veux rendre toute puissante l’influence du clergé, parce que je compte sur lui pour propager cette bonne philosophie qui apprend à l’homme qu’il est ici-bas pour souffrir et non cette autre philosophie qui dit au contraire à l’homme : Jouis. »

Or, pour un Abrahamiste, souffrir est quelque chose de très subtil que lui seul peut comprendre. C’est par exemple consentir à sacrifier son fils et plus ordinairement, c’est consentir à envoyer au bûcher celle qu’il aime. Voilà comment l’Abrahamiste a perverti le sens de la souffrance constamment sollicitée par sa religion.

« Je ne suis bon que si je souffre. Et pour me voir souffrir, pour profiter de me voir bon, le mieux c’est que je vive. Il me faut donc tuer ce que j’aime en disant que je le déteste. Je souffrirai de son absence et ce sera déjà grande chose »


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