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epicure 10 juillet 2012 21:45

Je vois pas où tu vois que l’auteur se rattache au stalinisme, puisque tu parles avant tout du stalinisme, et non du communisme qui n’a jamais été mis en œuvre par staline, ce qui lui aurait obligé à abandonner son pouvoir personnel.

Communiste, ne signifie pas forcément stalinien. Si staline faisait référence au communisme, les communistes ne se reconnaissaient pas forcément dans Staline, et même lui déni toute référence communiste vu que sa politique avait peu de rapport avec ce qu’était le communisme au départ et auquel se référait de nombreux communiste.
Lors du front populaire c’est surtout les radicaux qui ont freiné les réformes de gauche. Alors que les communistes ont des années 30 à l’élection de mitterand poussé aux réformes sociales en france. Je ne sais plus qui a dit « on ne gouverne pas avec un PCF à 10% comme on gouverne avec un PCF à 20% », ce qui signifie bien que le PCF avait une influence sur les politiques sociales et ce même s’il n’était pas au pouvoir.

Jacobin, ne veut pas dire communiste ou socialiste, la loi chapelier n’était pas une loi prolétarienne, puisque elle a été promulguée pour limiter les révoltes ouvrières. Donc je ne vois pas comment tu peux le reprocher à des communistes ou socialistes ( qui n’existaient pas à l’époque de toute façon ). La loi chapelier ne servait en fait que le capitalisme libéralisé (pas de contrainte pour le patron), laissant les ouvrier sans moyen de protection face à un patronat tout puissant (pas de code du travail, pas de loi sociales etc...).

"“… Il n’y a plus de corporation dans l’État. Il n’y a plus que l’intérêt particulier de chaque individu et l’intérêt général. Il n’est permis à personne d’inspirer aux citoyens un intérêt intermédiaire, et les séparer de la chose publique pour un esprit de corporation… C’est aux conventions libres d’individu à individu à fixer la journée pour chaque ouvrier. C’est ensuite à l’ouvrier à maintenir la convention qu’il a faite avec celui qui l’occupe.”
Propos de chapelier sur sa loi, c’est donc bien un texte libéral, suivant la philosophie libérale, uniquement des contrats de personne à personne, on est très loin de toute pensée socialiste. Bref la loi chapelier c’est la loi qui considère que l’agneau est libre de faire un contrat tout seul face au loup.

Pour ce qui est du rétablissement du droit de grève :
" J. Ferry (à la Chambre des députés, le 31 janvier 1884) :

“Réprimer aveuglément les coalitions favorisait la prolifération des sectes socialistes. En autorisant les syndicats professionnels, ce gouvernement à mis en place une administration composée de l’élite des ouvriers prompte à l’arbitrage de la préfecture et capable d’isoler les agitateurs professionnels !”« 

Quand à l’opposition socialiste, il faut la voir comme une position maximaliste, tout ou rien, tout c’est à dire la totale indépendance des syndicats vis à vis du pouvoir bourgeois. Guesde s’est opposé à la loi, pas au droit syndical et de grève, mais s’oppose en tant que révolutionnaire à un syndicalisme d’apaisement social. Ce qui du point de vu révolutionnaire, signifie la stagnation, et donc l’opposé de la révolution.

Donc la loi chapelier est bien un héritage libéral, qui ne satisfaisait ni la droite (fin des corporation), ni la gauche (interdiction de tout mouvement ouvrier organisé).

Tu oublies aussi de mentionner que les chambres syndicales existaient de fait avant la loi et que les socialistes y ont souvent participé. La loi libérale a entériné un fait auquel les socialistes ont participé.

Pour rappel voilà les mesures de la Commune de Paris, donc en gros socialiste, bien avant les radicaux et radicaux socialistes de la 3ème république :
 »enseignement laïc et gratuit, séparation de l’Église et de l’État, contrôle des élus, confiscation des ateliers abandonnés qui seront remis à des associations ouvrières dépendant des chambres syndicales, limitation de la journée de travail à 10 heures, réduction des écarts de salaires, abolition du travail de nuit, droits de la femme, amélioration des conditions de travail, internationalisme...« 

Et puis c’est vrai que le libéralisme est tant pour le progrès social, que le progrès social est actuellement dénoncé au non du libéralisme.

Pour les famines organisés  :
dans les années 1850, au nom de la liberté de commerce, la très libérale Angleterre a laissé crevé des millions d’indiens, et ont enfermé les survivants dans des camps pour les y laisser mourir. Bref c’est les libéraux qui ont inventé la famine volontaire et les camps de concentration.

Et puis tout ce que tu dénonces, à juste raison, ne fait pas partie de la philosophie socialiste ou communiste, qui sont basées sur le bonheur de tous, laisser crever des millions de personnes de faim ce n’est pas socialiste ou communiste, c’est du stalinisme, du maoïsme.
Idéologies qui se donnent le goût et la couleur rouge du socialisme ou du communisme, mais qui n’en sont pas.

Les connivences entre capitalistes et nazis tu veux dire ?
Faut il te rappeler la formule : »plutôt hitler que le front populaire" ?
Faut il rappeler que c’est al bourgeoisie conservatrice qui a donné le pouvoir à hitler ?
Faut il rappeler la haine d’hitler et des nazis vis à vis du communisme et du socialisme ?

La connivence entre les communiste et le nazisme, c’est que les cocos ont été les premiers à remplir les camps nazis. Que c’est un communiste qui a tiré sur un officier allemand, comme acte de résistance, en premier .
La connivence entre nazis et communiste a été le fait que les nazis ont essayé d’écraser le régime communiste, et que staline le leur a bien rendu, en battant les armées allemandes.
Le pacte germano-soviétique n’était qu’au mieux une alliance temporaire, et au pire un jeu de dupes.
Malgré que le régime stalinien ait eu des caractéristiques qui le rapprochait du nazisme , et donc de l’extrême droite, il avait aussi une composante égalitariste, qui faisait horreur aux nazis, et c’est cette composante égalitariste qui a valu à hitler de combattre le communisme supposé ou réel. Et non bien sûr le pouvoir politique personnalisé et concentré, qui rapprochait le stalinisme (et non le communisme) et le nazisme.


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