Jean-Louis Charpal,
je suis un lecteur assidu des articles de Frédéric Lordon, que j’approuve régulièrement sans réserves.
Je n’ai pas lu cet article que vous citez. néanmoins, permettez moi de mettre un bémol à ce que vous écrivez, je cite : "Pour conserver à tout prix leurs revenus faramineux les privilégiés du
système doivent clochardiser toujours plus les peuples. Pour que les
riches soient toujours plus riches ; les pauvres doivent être toujours
plus pauvres.«
Je dirai sans ambages : c’est faux ! Pourquoi ?
Il ne pas confondre la lutte contre la « pauvreté » (thème de droite) et la lutte contre les « inégalités » (impératif de gauche). On peut réduire la pauvreté en accroissant les inégalités. C’est même cela l’astuce. En effet, réduire la pauvreté, c’est une nécessité pour les riches, puisque »ventre affamé n’a pas d’oreilles". Et les pauvres, au bout du compte, ça coûte cher !
Et comment réduire la pauvreté sans réduire la richesse ? En sacrifiant les classes moyennes.
A terme, la disparition des classes moyennes aboutit, bénéfice secondaire mais pas des moindres, à une société à deux classes, une société de privilèges.
La boucle est bouclée quand on sait que l’argent procure à la fois la liberté et la sécurité en même temps qu’une société du fric n’accorde ni liberté ni sécurité à qui n’en a pas. Ainsi, le peuple sera-t-il disposé à accepter n’importe quoi pour de l’argent.