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diverna diverna 4 août 2012 12:31

Je trouve l’ensemble des réactions à cet article bien curieux : beaucoup sur la crise générale et Frédéric Lordon et bien peu sur l’activité de constructeur automobile. Il est regrettable que le cas de l’Iran soit à ce point crucial pour Peugeot ; investir dans un tel pays doit toujours se faire avec l’accord politique.

Le problème Peugeot avant de sauter à pieds joints sur la crise générale renvoie au fait que la construction automobile est maintenant le dernier carré de l’emploi dans les pays comme la France qui ont laisser filer (c’est le cas de le dire) le Textile. Le bâtiment a ses limites comme le démontre le cas de l’Espagne et l’agriculture se mécanise toujours plus laissant les masses laborieuses au chômage. Ford, GM, Renault , Peugeot même combat et on se demande ce qu’on peut espérer des alliances.

On nous dit : c’est juste une question de surréquipement, transitoire donc. De qui se moque -t-on ? Toyota est devenu le premier constructeur mondial et bien d’autres constructeurs font diminuer les possibilités d’expansion. Sur ce marché le choix du haut de gamme aura été le meilleur, ce que les allemands ont fait et beaucoup moins les français. Il ne faut pas chercher plus loin pourquoi il y a un problème Peugeot et pas de problème BMW sur le même marché saturé (en Europe).

Les conséquences sont catastrophiques pour l’emploi en France. On a beaucoup glosé sur la pseudo inconséquence des espagnols sur le dossier immobilier, en oubliant qu’une industrie manufacturière ne se construit pas du jour au lendemain, alors qu’une bulle immobilière si et il y a eu bien peu de monde pour dénoncer le danger. Avec des pans entiers de l’industrie en déroute notre capacité d’exportation ne peut pas se redresser sans une modification de notre taux de change par rapport aux pays où nous vendons. Le reste est littérature.

On est dans une situation incroyable où un enfant pourraît comprendre que si nos usines ne sont plus rentables en france au point que les constructeurs ont l’alternative de délocaliser ou de perdre de l’activité (et à terme fermer boutique), il faut de toute urgence agir sur le coût de production (relatif) en France. On peut agir sur les salaires ou sur la monnaie ; la marge sur les modes de production (modernisation des usines) étant faible. Tout le débat sur inégalités et pauvreté vient du renoncement au levier sur la monnaie depuis l’avénement de l’Euro. Il ne faut toutefois pas se leurrer : une (très hypothétique) dévaluation serait un remède d’urgence mais pas la solution à long terme. La vérité est que les transferts de technologies profitent à une minorité et que la protection du travail n’a pas été une priorité, depuis longtemps.


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