Si la société actuelle
avait votre niveau de conscience, je serais tenté de partager votre position.
"Le gaz de schiste est un répit, une inexorable
parenthèse sur la pente de la pénurie finale d’hydrocarbures."
Jusque là je partage
votre conclusion.
Tout se gâte dans la
phrase suivante :
"Faisons-en une chance nouvelle de construire une
utilisation durable de notre potentiel énergétique."
Je ne crois pas un seul
instant que cette « chance » puisse être saisie de façon positive par
la société sans une évolution miraculeuse de la mentalité régnante vers une
prise de conscience de la réalité de la déplétion des énergies fossiles.
Comme vous le dites :
"Mais le plus dangereux est ailleurs. Le gaz de
schiste donne l’illusion que la folie des hydrocarbures peut repartir. Elle
repousse l’indispensable transition énergétique qui combinerait sobriété,
efficacité et renouvelable."
Le problème primordial
reste celui-là : comment parvenir sans délai à persuader nos concitoyens (et
surtout les politiques et les journalistes) de consacrer quelques heures de
leur vie à étudier sérieusement et comprendre que nous sommes parvenus au
plafond technique de production du pétrole que nous avons beaucoup de mal à
maintenir au niveau actuel avant de subir la réalité d’une lente diminution qui
nous mène à la pénurie ?