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Corinne Colas Corinne Colas 12 septembre 2012 12:38

Disons que les syndicats jouent sur du velours en dénonçant les suicides qui ont eu lieu à la poste, sans préciser dans leurs divers tracts qu’il s’agit uniquement de cadres. 


La base déjà stressée, se sent encore plus légitime dans ses excès (c’est la seule qui souffre :« voyez, on se suicide ») et devient violente.  Ingérable, elle s’en prend verbalement, physiquement à ses supérieurs directs, sans possibilité réelle de s’y soustraire pour ces derniers. La base est très bien protégée car l’argument massue des syndicats, c’est bien de dire que les gens poussés à bout, font n’importe quoi... 

La conjoncture de crise hors les murs de la poste, renforce le besoin d’exutoire dans beaucoup de bureaux où le nombre fait loi. Les menaces de mort : « on va te noyer » etc., les mains levées, les caisses jetées intentionnellement aux encadrants etc. se multiplient... Les directions font semblant de ne rien voir, les délégués syndicaux se réjouissent car cela permet de faire monter la pression... Petite revanche puisque partout ailleurs, la défense des salariés est mission quasi impossible. S’ensuit un grand déséquilibre car ils oublient que le « chef » dans un bureau n’est pas un patron mais un salarié comme les autres ! 

La poste est un endroit plein de haine où les tensions sont palpables pour tout avocat, psychologue, assistant social... voulant bien sortir des schémas habituels. 

Ce n’est pas politiquement correct d’en parler mais c’est bien la réalité dans certains endroits très chauds. La Poste se décharge de tout puisque la responsabilité pénale des directeurs d’établissement est engagée depuis très longtemps, la deuxième étape pour eux, ce sera donc aussi d’apprendre à se défendre et à accepter de porter plainte contre les employés qui les harcèlent, voire les molestent « discrètement » sous prétexte de « stress ». Les agissements inacceptables des « encadrants » envers les « encadrés » sont dénoncés haut et fort par les syndicats, et sanctionnés. L’inverse n’est pas possible car il ne faut pas faire de vagues... Et cela arrange tout le monde sauf les victimes car de par leur statut, elles ont plutôt un profond sentiment d’échec. C’est d’autant plus facile que tout le monde leur dit que c’est leur faute : la hiérarchie, les employés, les délégués syndicaux. Ce n’est pas dans la culture poste des cadres mais plutôt que de payer un psy pour arriver à supporter toute la misère du monde, qu’ils aillent voir un avocat, c’est le meilleur conseil à leur donner.. 

Cela fera réfléchir... 

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