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En réponse à :


MaximeAuteur MarianneAuteur 26 septembre 2012 14:07

Merci pour votre message, très intéressant et riche de sens ! Vous avez entièrement raison, mon discours est un peu biaisé. Je considère les pratiques médiatiques comme une activité normale... parce que je suis doctorante en info-com (3ème année de thèse), et que je travaille chaque jour sur les médias et les nouveaux médias ! Alors ma normalité peut en effet sembler anormale :) Mais j’ai cru reconnaître votre plume universitaire, donc je me sens comprise !

J’adhère à votre discours sur la manipulation de l’information, regrette l’aspect « divertissement » ou reality show des programmes, la frénésie médiatique de masse et toute la médiocrité des contenus. Mais j’ai 25 ans et je crois naïvement que nous pouvons encore produire mieux. Une utopie justement alimentée par les nouvelles technologies, toujours plus performantes et interactives. Le récepteur est revalorisé : il s’exprime, télécharge, échange librement, capte seul des événements, renverse les logiques des grandes industries culturelles. Nous ne sommes plus des moutons scotchés devant une télévision ; notre ère est à l’édition numérique, à l’autonomie, au web participatif et sémantique...

Les nouveaux médias ont mis à mal l’univers du journalisme en se positionnant dès leur création comme une communication alternative, dont le schéma ne transitait plus par les canaux de masse. Le fameux one to one. Du coup, les règles médiatiques ont changé. J’aime beaucoup Francis Balle (et sa bible : médias et société) qui décrit très bien la chute du système de masse au profit d’une vision personnelle de l’information. J’espère que les médias sauront s’adapter à ces nouvelles demandes et se configurer selon les codes dictés par la société de la connaissance.

Pour terminer sur votre dernière question... Je suis favorable à la communication et à la publicité. Seulement, c’est la guérilla du marketing qui, à mes yeux, peut représenter un lourd préjudice pour le citoyen. Je pense surtout à la promotion sociale et matérielle (voiture, alimentation, vêtements, schéma de la famille, représentation de la femme). C’est un diktat qui véhicule un mode de vie stéréotypé, avec tous ses excès et ses frustrations. Voilà, je suis pour une moralisation des médias et du discours médiatique. Encore une fois, c’est très utopique...


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