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eric 27 septembre 2012 11:42

1 Cela existe : les statistiques sur les décès prouvent que bon nombre d’entre nous partent « aidés »
2 Cela concerne ceux qui ne peuvent plus choisir car comme nous le rappelle le battage actuel sur les suicides, notamment de personnes âgées, pas mal de gens choisissent déjà eux même. A ce que je sache, les suicides ne sont pas réprimés par la loi.

Ce dont il s’agit, c’est de légaliser tous cela. De définir des modalités concrètes de procédure d’un droit voir d’un devoir à tuer.
Aujourd’hui, celui qui « aide » court un vrai risque avec une vraie responsabilité. C’est une certaine incitation à ne le faire qu’avec mure réflexion, et notamment avec un sens aigu de l’intérêt du « bénéficiaire ». Un proche, la mort dans l’âme, un médecin, dans l’intérêt du patient, prennent un risque très sèrieux.
Le peu de cas se retrouvant devant les tribunaux, alors même que tous le monde sait, ne signifie pas qu’il n’y a pas d’abus, mais que dans l’ensemble, le système fonctionne a peu prêt. Il fonctionne parce que pour une décision qui touche au combien à« l’humain », on renvoie vers l’humain. A la fin, ceux qui décident restent face à face avec leur conscience et un geste qui n’est j’imagine, ou je le souhaite, rarement anodin. « je pense que je l’ai fait dans l’intérêt de grand père, mais c’est quand même pas la joie ».

Ce que veut la gauche, c’est un permis de chasse avec un quitus moral. Réduire un choix entre vie et mort à une procédure. Et puis, avec des « proches » il peut y avoir des facteurs accélérateurs, ( attente d’un héritage) ou des freins ( scrupules moraux, si, si cela existe)
Avec un tiers professionel, on peut en être réduit à un constat froid, sans joie ni haine. Mon euthanasie entre les mains d’un fonctionnaire munit d’une check list de légitimité ? Cela fait froid dans le dos par avance...

La preuve de tous cela ? Elle est comme souvent dans les arguments absurdes évoqué. Mon pauvre ami, pour un système capitaliste, dans un contexte de déficit tous azimut, il est bien plus rentable d’en finir avec les « vieux » comme dit la ministre. Ils ne rapporteront plus jamais rien. Il y a bien assez de boulot avec les autres et pas assez d’argent pour tous.

Le simple glissement sémantique chez les chinovniks de gauche de personne âgées à « vieux » est déjà en soi inquiétant. Quand on sait à quel point ils sont pointilleux dans le choix des termes ( mal entendant, issus de la diversité etc...) commencer à traiter ceux qui étaient encore des « personnes », même si âgées, d’obsolètes n’est pas rassurant quand à leurs intentions.
Et quand la ministre s’inquiète d’une surmortalité de vieux en été, alors que les statistiques démontrent qu’ils se suicident en mars avril ou en octobre, on devine que le but est plutôt de justifier des embauches dans la fonction publique ( voir l’article de Chalothttp://www.agoravox.fr/actualites/societe/article/vive-la-solidarite-avec-nos-aines-123316, la principale question est de savoir qui touchera les postes ). On va aider les « vieux » à ne pas se suicider, même si ils le souhaitent, en légalisant parallèlement l’euthanasie. On dissuade ceux qui ont le choix mais on va aider ceux qui ne l’ont plus.
Bon, vous faites ce que vous voulez avec votre grand père, mais touchez pas à MES vieux.


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