• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile


En réponse à :


Pierre Pierre 6 octobre 2012 09:34

Je viens de lire un très long texte qui ne fait que reprendre tous les poncifs qu’on peut lire dans la presse courante et qui ne présente qu’une analyse partielle et partiale du phénomène Poutine.
D’abord, savez-vous que la grande majorité des Russes sont ébahis quand on leur dit qu’on compare leur président à un tsar. Leur première réaction est souvent de dire que ceux qui disent cela ne savent rien de ce qu’était le régime tsariste. Ils ont sans doute raison mais ça fait très intellectuel (ridicule) de gauche quand on l’affirme.

Pour Hugo Chavez, vous nous désinformez complètement. Il a organisé un nombre considérable de référendum et il a toujours respecté les résultats (pas comme en France) et malgré que 90 % des médias sont d’opposition au Venezuela. Il a perdu celui de 2007 qui concernait une réforme constitutionnelle globale. Il en a alors sorti un article concernant le nombre de mandats présidentiels (quel crime ignoble) et il a largement gagné ce nouveau référendum. Personnellement, je ne vois rien d’antidémocratique à ce qu’on se présente un nombre indéterminé de fois à une élection si on est élu sans fraude. L’important est de respecter son programme électoral et la constitution de son pays. C’est ainsi que Hugo Chavez défend les intérêts vénézuéliens, Vladimir Poutine, les russes et François Hollande, les américains, les israélien et les qataris.

Je fais une autre analyse de l’arrivée de Vladimir Poutine à la tête de la Russie.
Contrairement à ce que beaucoup croient, Boris Eltsine s’est beaucoup trompé sur la méthode mais il était un vrai patriote. Il était bien conscient de son échec, surtout après la crise financière de 1998. Les premiers ministres qui se sont succédé avec les conseils de son entourage de banquiers étasuniens en sont responsables et une goutte d’eau qu’on oublie souvent a fait déborder le vase. Les intérêts de la Russie n’ont pas été pris en compte dans l’opération « Kosovo » et Boris Eltsine s’est rendu compte que son avis n’avait aucun poids auprès des Occidentaux. Il a alors fait appel pour la première fois à un premier ministre, Vladimir Poutine, qui n’était pas un économiste mais un ancien militaire du FSB qui s’était reconverti en conseiller de Anatoli Sobtchak d’abord et de Boris Eltsine ensuite. Il était totalement inconnu aussi bien en Russie qu’en Occident mais Boris Eltsine le connaissait bien et il en a fait son dauphin en toute connaissance de cause. Il savait très bien comment Vladimir Poutine allait reprendre le pays en main.

Dernière remarque. Vladimir Poutine est bien modéré face à l’agressivité de l’Occident. Il est vrai qu’il n’a pas encore les moyens de de faire plus. Pensez que le prochain président russe pourrait être Dmitri Rogozine qui a une attitude beaucoup plus déterminée et qui n’est pas encore bien connu des Russes.


Ajouter une réaction

Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page

Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.


FAIRE UN DON


Palmarès