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samuel_ 22 octobre 2012 19:46

 smiley Très flatté par le compliment

Sur le mot fascisme. J’utilise le mot d’une manière un peu personnelle : non comme une pure réalité historique, mais comme un positionnement abstrait sur une question de philosophie morale, correspondant à peu près à une réalité historique et à l’intuition des gens quand ils disent de quelqu’un que c’est « un fasco », ou que eux mêmes ne sont pas des « fascos ». La question de philosophie morale est de savoir s’il faut s’aimer soi-même et s’il faut aimer les autres, de quelles manières, et en articulant comment amour de soi et amour des autres. Le fascisme est celui qui veut s’aimer lui-même contre les autres, et l’anti-fascisme naïf est celui qui veut aimer les autres contre lui-même. Ils sont opposés sur la question de savoir qui il faut aimer. Mais unis dans la croyance que l’amour de soi et l’amour des autres sont incompatibles, et ont de nombreux autres points communs, qui en font des frères ennemis. Je me suis souvent senti visé par des accusations de « fascisme », en sentant que la seule chose qu’on me reprochait était d’admettre, vouloir et assumer l’amour de soi. Le couple de concepts est une réponse à ces accusations, et une sorte de piège pervers pour ceux qui font ce genre d’accusations. Car comment reconnait-on un anti-fasciste naïf ? Au fait qu’il crie trop souvent au fascisme. Qu’il ouvre donc la bouche pour crier au fascisme comme a son habitude, et le voila apparaissant clairement comme ce qu’il est : un anti-fasciste naïf, frère ennemi du fasciste, opposé à lui mais ô combien uni aussi !

Sur la réalité historique du fascisme.
Je crois me souvenir que l’historien Ernst Nolte, dans ses livres sur le fascisme, remarque aussi ce que vous dites : l’union de tous les fascismes européens et même mondiaux (internationalisme fasciste, ou union géopolitique de gens qui partagent une même vision du monde). Mais Nolte quand il rentre dans le détail, dit qu’il y a quand même là-dedans quelque chose de paradoxal étant données les idéologies des fascistes ; et il dit aussi que dans la réalité, l’union des fascismes se couple de relations d’opposition.

Sur le côté implacable de la démonstration. Personnellement je trouve que le texte contient des intuitions qui pourraient mener quelque part, mais que pour l’instant ce qu’il dit est très fragile. Il y aurait beaucoup besoin de consolider.


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