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taktak 2 novembre 2012 22:15

De ce que vous dites, et de ce que vous citez de ce qu’est le discours « officiel » du NPA, non la position du NPA me paraît pas convaincante, et même claire.
Vous dites que vous etes pour la rupture avec les traités existant et le cas échéant pour travailler au niveau national. Soit. Dans ce cas, cela doit se traduire nécessairement par un mot d’ordre simple de sortie de l’UE et de l’euro pour reconstruire un projet progressiste. Ce dernier ne peut se faire à l’heure actuel que dans un cadre politique existant où la classe ouvrière peut s’exprimer, car elle y est organisée, car elle y est relativement unifiée, à savoir le cadre national.

Or, dans le même temps, et vous le reconnaissez, le NPA ne fait pas mystère qu’il est contre la Nation. Sous le pretexte que la Nation ne saurait être qu’une division de la classe ouvrière. Et sous se pretexte structure l’ensemble de son action politique contre la Nation avec l’affichage d’une ambition de construire directement à un stade européen : voir ici la déclaration de Poupin.En l’occurrence, Il n’y a pas de légitimité technique à vouloir faire un préalable d’une structuration européenne des services publics de réseau, si ce n’est de vouloir afficher de façon purement idéaliste l’existance d’une classe ouvrière européenne totalement homogène et unifiée et des rapports de forces entre capital et travail très proches dans ce champs de la production, ce qui peut être souhaitable mais n’est pas avéré. C’est avant tout le statut de service public lié au fait qu’il s’agit de fait d’entreprises nécessairement monopolistiques qui importe ici. Rien ne rend nécessaire que DB et SNCF fusioinnent pour offrir un service public de qualité à l’usager. Preuve en est avant la libéralisation par l’UE.

Rien n’interdit de sortir du cadre européen pour retourner dans un cadre national, à la condition que cela se fasse bien sûr sur des bases de classes : il s’agit de constater d’une part que le cadre européen, celui de l’UE, est celui de la domination exclusive au niveau supranationale de la classe capitaliste ; d’autre part que l’unité culturelle et politique sur le plan nationale, la structuration et l’unification de la classe ouvrière à cette échelle, tous deux résultats de l’histoire, ainsi que le choix de la classe dominante de se placer à l’échelle de l’UE contre la Nation, font que les intérets de la nation et de la classe ouvrière nationale sont identiques et antagonistes de ceux de la classe capitaliste supranationale. la ligne de front de la lutte des classes se situe donc entre peuple (Nation) = classe ouvrière nationale et classe bourgeoise = supranationalité européenne. La Nation est donc l’échelle qui permet de rendre la souveraineté à la classe ouvrière, et dans un mouvement progressiste de lui permettre de réaliser son rapprochement des autres classes ouvrières nationales sur une base progressiste -consciente et volontariste - réellement internationaliste, et qui permettent de réellement de soutenir le combat de classe au niveau européen

Que l’on se comprenne bien, pour résumer, la Nation n’est pour moi dans les conditions historique actuelle pas antagonique de la classe ouvrière alors que l’UE l’est. Et si l’UE conduit à détruire l’internationalisme en dressant les peuples les uns contre les autres, une souveraineté nationale exprimée sur des bases de classes (à la cubaine, à la bolivarienne...) c’est à dire une reconnaissance de la Nation en tant que classe ouvrière nationale conduit nécessairement à beaucoup d’internationalisme.


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