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Mmarvinbear Mmarvinbear 14 novembre 2012 13:28

Alors voyons cela...


«  le contre-budget du PG prévoit la création d’un pôle financier public, via la nationalisation des activités de dépôt des banques privées. »

Heu, cela avait été fait en 81. Et cela n’a pas marché. Le seul résultat tangible a été de creuser la dette du pays, car toute nationalisation donne lieu à des indemnisations. Le FDG qui nourrirait le Grand Capital ? -__-

« En parallèle, nous obligerions les entreprises qui licencient malgré une activité viable à rembourser les aides publiques. Celles-ci seraient aussi strictement conditionnées à des critères sociaux et écologiques de relocalisation. »

Mais, les entreprises remboursent déjà ces aides ! Ce sont des avances que l’ Etat récupère par la suite ou qui sont récupérées par le biais des taxes et des impôts !

« À l’opposé de l’absurde règle d’or, du dogme de la croissance infinie, nous proposons de suivre la règle verte en impulsant une planification écologique, avec des investissements massifs pour la conversion écologique de l’outil productif, des circuits de distribution et de consommation. »

Blabla qui ne veut rien dire. Quelles actions ? Quels moyens ? Quelles orientations ? Voeux pieux.

« une PME de 100 salariés qui investit 6 millions d’euros en empruntant à taux très bas proche de zéro grâce à un pôle financier public économiserait jusqu’à 341 euros par mois et par salarié par rapport à un prêt à 8 %. Cela correspond environ au montant de l’augmentation du SMIC à 1 700 euros bruts. »

Sauf qu’un prêt est une opération ponctuelle, ou très limitée dans le temps, contrairement à un CDI. Alors soit l’entreprise devra licencier à l’échéance du prêt, soit il devra continuer à emprunter continuellement. Cela s’appelle de la cavalerie.

« Au service de l’emploi, notre budget soutient aussi la redistribution des heures travaillées grâce au retour à la retraite à 60 ans, à l’application réelle des 35h et à la refiscalisation des heures supplémentaires. »

Quel argent financera ces mesures ?
Vous vous rendez-compte qu’en refiscalisant les heures supplémentaires et en imposant les 35h réelles, vous ferez baisser le salaire des salariés ?

« Refusant la pression du patronat, la « niche Copé » sur les plus-values de cession serait supprimée ainsi que la totalité des niches fiscales sans utilité économique, sociale ou écologique réelle. »

Les niches fiscales ne me font pas pleurer. Mais sans elles, les DOMTOM n’ont pas d’économie viable. Quelle est la position du FDG ?

« un revenu maximum établi à 20 fois le revenu médian »

Là encore, je ne vais pas pleurer sur leurs sorts, mais vous savez que le Conseil Constitutionnel veille à ce que l’imposition reste juste et non-spoliatrice ? Or, une taxe à 100 % sera considérée comme étant une spoliation.

« nous ciblerions les consommations nocives et inefficaces en récupérant 9,1 milliards via une TVA à 33% sur le luxe et l’imposition des hautes transactions immobilières. »

Quelle est la définition d’une « consommation nocive ? » N’est-ce pas une expression fourre-tout faisant cohabiter les montres de luxe et les véhicules diesels ? Autrement dit, la formulation est-elle vague exprès pour pouvoir y caser tout et n’importe quoi le cas échéant ?

« Comme le programme l’Humain d’abord, notre budget rapporte plus qu’il ne coûte. »

C’est n’importe quoi. Le budget actuel est déficitaire de 75 milliards. Même si on arrive à récupérer 130 milliards de cette façon, et c’est loin d’être garanti, on ne peut pas rajouter 100 milliards de dépenses, on retrouverait un budget aussi déficitaire que le précédent !

Il faudrait aussi définir ce qu’est le « progrès social »... C’est quoi ? Une hausse des allocations ? Des dépenses en infrastructures médicales en plus ? Comment les financer par la suite ? Parce que l’investissement n’est rien comparé aux frais d’entretien qui gonflent années après années en raison de l’usure du matériel.

« Il permettrait donc de stopper la spirale d’appauvrissement de l’Etat et de réduire effectivement la dépendance du pays face à la dette et aux marchés financiers. »

Eh non, le budget nouvellement crée serait toujours déficitaire, et donc le recours à l’emprunt toujours nécessaire.

« Les banques publiques du pôle pouvant ensuite se refinancer auprès de la BCE pour rompre l’actuel circuit absurde de la dette publique vendue au prix fort aux banques privées. »

Vous savez à quel taux la France emprunte ? Entre 2 et 3 % sur dix ans. Ce sont des taux très avantageux. Certains emprunts plus courts le sont même à taux négatifs. Autrement dit, la Finance accepte de perdre de l’argent à prêter à la France, tout comme pour l’ Allemagne.



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