Bonsoir Jacqueline,
J’ai eu l’occasion de travailler quelques années sur les mémoires du
corps. L’enveloppe cutanée est un livre ouvert qui révèle notre
histoire.
Décoder les messages psychosomatiques est difficile, car cette fine
couche protectrice est comme un parchemin qui se verrait envahi de
marques et de signes raturés, agressé comme un mur de tags aux volutes
et brisures mêlées dans des coloris violents et explosifs.
Les plus grands peintres ont utilisé en surcharge des toiles uniques
plaquant des œuvres sans affinité. Il y a dans mon propos une dominante
métaphorique. Je voulais illustrer ici la fonction essentielle de
capteur organique qui s’exprime ensuite symptomatiquement en inscrivant
au plus fort de son trouble un cancer, mais tout une palette expressive
ou l’on retrouve, un eczéma, une urticaire, une verrue, un psoriasis ou
un vitiligo.
En amont de ces manifestations de surface, les raisons profondes nous
ramènent quelques fois à la petite enfance, lors des premiers contact
corporels contre la peau de la maman avec une infinité de sensations
enregistrées et ancrées dans nos neurones.
Plus tard, à l’occasion de situations blessantes et déstabilisantes
dépassant les seuils de tolérances, l’enfant, l’adolescent, l’adulte,
utilisent le support de la peau, comme le révolté, les murs de son
immeuble pour extérioriser leur souffrance psychique intérieure.
En ce qui concerne M.J. j’ai omis de vous dire que la métamorphose chromatique était peut être plus subtile qu’un traitement chimique. Elle est à la fois naturelle et artificielle.
La maladie accomplit son oeuvre créatrice et transformatrice obéissant à
des informations enfouies dans l’inconscient personnel, mais pouvant
remonter à l’inconscient collectif connecté avec l’histoire violente de
l’ethnie africaine. Cette maladie est plus fréquente en Afrique. Pour les raisons que l’on peut imaginer.
Par certains moyens d’investigation intuitifs sensibles, il m’est offert
de rencontrer les personnes sur lesquelles je travaille et Dieu merci,
je me passe des informations journalistiques qui pataugent dans l’âme
humaine à la manière des barbares dans l’espace sacré.
Je crois que vous m’avez fait un mauvais procès, ce n’était pas l’endroit,
vous avez un vaste champ d’action en d’autres lieux sur Agoravox.
Merci de votre visite, cela m’a permis d’approfondir mon propos et
d’expliquer que la maladie même, n’est pas un hasard pour que
s’accomplisse un souhait profondément enraciné. Désir qui d’ailleurs
très souvent n’effleure même pas la conscience de la personne sur
laquelle se produit le théâtre de l’expérimentation.