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kimbabig 1er décembre 2013 03:52

Bonsoir Hervé,

Vous avez de la suite dans les idées, même si votre concept de "Bourses d’Activités Locales" que vous proposez est quelque peu tarabiscoté malgré son inventivité.

Mais ce qui me gêne le plus dans votre article, c’est que vous avancez l’idée que « le travail est un devoir ».

C’est hélas cette idée qui pousse le chômeur à culpabiliser par rapport à sa prétendue inutilité sociale, qui pousse le travailleur à mépriser le chômeur pour son absence de travail, et qui donc pousse ce même travailleur à courber l’échine devant ceux qui l’exploitent.

Il est sûr que le travail peut être plein de choses, et pas forcément une activité salariée.

 

Une mère au foyer travaille. D’ailleurs, ce travail a aussi été facilité par la mécanisation : laver ses draps au lavoir, c’était autre chose que de le mettre en machine, même après il faut toujours l’étendre ou au moins le mettre le mettre au sèche-linge).

 

Un chômeur qui passe son temps à organiser des événements festifs travaille.

 

Quelqu’un qui vit en totale autarcie travaille. L’autarcie, c’est même du boulot ! .

 

Il est sûr qu’il est bon que chacun œuvre pour la communauté : ne serait-ce que l’on organise une soirée entre amis, celui qui reste toujours bras croisés faisant le pacha le cul vissé dans le fauteuil à enchaîner les verres et se bâfrer de tout ce qui passe sans jamais se montrer utile à quoi que ce soit finit toujours par être désagréable, à force... Mais ça n’est valable que dans le cadre privé.

 

Ce qui vaut dans le cadre intime ne doit pas forcément l’être dans la cadre public, c’est pourquoi l’idée, sous-jacente dans vos propositions, de contrôle social pour savoir si tout le monde accomplit bien son « devoir », est inappropriée. Elle a même des aspects limite totalitaire.

 

 

Je suis résolument contre cette idée d’obligation de travailler.

 

Je préfère que chacun ait le choix de se contenter d’un revenu minimum et des services publics essentiels fournis gratuitement par la société : transport, éducation, santé, et bien sûr les fonctions régaliennes de l’état.

 

Ou alors le choix d’exercer à des activités lucratives selon ses envies, ses motivations.

 

Et bien évidemment le choix de suivre une formation pour apprendre à exercer les métiers scientifiques et techniques en lien avec l’automatisation des productions.

 

Automatisation des productions dont les bénéfices dus aux gains de productivité permettront, s’ils sont correctement redistribués, de financer à tous des services publics gratuits et un revenu minimum garanti et dégressif selon les revenus à une majorité de la population qui se sera retrouvée exclue du monde du travail en raison de cette automatisation, et pourra jouir du droit à la paresse, exercer sa créativité ou des activités sportives.

 

Et, faut-il le rappeler, pour pouvoir redistribuer correctement ces gains de productivité à l’échelle du seul cadre public accepté et acceptable, c’est à dire la Nation, ainsi qu’à l’échelle globale entre les Nations, il faut quitter les organisations qui empêchent, par nature cette redistribution : l’union européenne, l’otan, le fmi...


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