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easy easy 5 décembre 2012 16:01

Je pense comme vous que les Femen clivent mais je dirais plus précisément qu’elles démontrent le clivage qui s’est formé depuis 1945 et qu’elles l’augmentent.
Et il s’agit ici du clivage homme-femme, pas autre chose.

Il aura été comme une sorte de miracle que pendant des milléraires des personnes aussi différentes d’un garçon et une fille cohabitent et à un haut degré de promiscuité (ce qui ne se voit pas dans le règne animal)

Cette hyper promiscuité entre deux êtres différemment foutus était une nécessité sans doute non pressante pour les chasseurs-ceuilleurs mais impérieuse pour les cultivateurs éleveurs puisqu’ils eurent alors, en plus de leur bébé à protéger, des réserves et trésors lourds à trimballer et qu’il fallait donc rester sur place pour protéger l’ensemble bébé+blé

Dès qu’ils eurent des coffres contenant des trésors, les sédentaires ont été pillés et ont pillé. Plus que pendant le paléolithique, les muscles de l’homme sont devenus importants (la femme pouvait alors perdre les siens)

Ce modus vivendi conduisant un Ulysse musclé et une Pénélope frêle à se supporter en hyper promiscuité a été valable jusqu’à Hiroshima. Après, hommes et femmes ont commencé à piger que le muscle perdait son intérêt. Garçon, filles, même boulot, même salaire.

Au paléolithique, je vois donc garçons et filles pareillement gros musclés.
Du néolithique à 1945, je vois garçons très gros musclés et filles frêles.
Et depuis 1945, je vois que nous allons vers garçons et filles frêles.

(et il est probable que nos considérations intellectuelles ou stratégiques nous font muter en ce sens. Amoindrissement des spermatozoïdes compris)



Désormais qu’on soit garçon ou fille, on peut s’en sortir pareillement dans la vie, chacun entrevoit qu’il peut se passer de l’autre genre. Ou n’en avoir plus besoin que pour tirer un coup.
 
Là-dessus des inventeurs pigent ce contexte et proposent des sextoys qui ne font que contribuer à l’idée que chacun peut désormais se suffire à lui-même, quel que soit son sexe.



Or, il subsiste tout de même deux inégalités : une biologique qui fait que seules les filles ont une matrice où peut grandir un foetus. L’autre psychanalytique et sentimentale où le garçon a un attachement très fort envers la fille qui l’a allaité, bichonné pendant quelques mois.

Une fille peut donc recouvrer auprès d’une autre fille une situation à deux matrices et à deux mamans.

Les garçons ont aussi des tentations homos mais se voient perdre bien plus à ne se retrouver qu’entre hommes.


Il y a donc dans les deux genres une même idée d’aller vers l’homosexualité mais elle est freinée ou ambivalente chez le garçon.

Du coup seules les femmes se retrouvent hyper agressives en termes de schisme.

Là je l’explique par Hiroshima et le joy stick mais bien avant ces deux éléments, il avait déjà eu sur Terre, ici et là, une tendances des filles à virer amazones alors qu’il n’y a jamais eu de tendance équivalente chez les garçons ou alors seulement par le biais moniste auquel ont adhéré aussi des filles.


La tendance des filles à l’amazonisme semble être une vieille histoire mais elle aurait été freinée par les nécessités sédentaristes où l’on se protège mieux en se répartissant les tâches dans un couple garçon musclé-fille frêle.

Oui les Femen clivent. En dansant l’amazonisme elles le rendent moins tabou, mais elles n’ont pas inventé cette tendance. Je leur vois même le mérite de nous mettre le nez dans notre situation. Il nous est désormais impossible de dénier l’amazonisme rampant des filles tant il leur apparaît de plus en plus intéressant. Et il l’est indéniablement.

Si nous, les garçons, n’étions pas aussi aliénés à nos mères, nous formerions nous aussi un groupe gay spectaculairement clivant.

Il existe probablement une arrière-pensée des garçons pour essayer de se passer des filles mais cette tendance n’est pas aussi puissante que l’amazonisme et on ne voit donc que lui.



Ce qui me paraît inéluctable c’est que plus les garçons frapperont les amazones, plus elles seront convaincues de l’amazonisme.
Fourest, qui est particulièrement amazoniste, trouve donc intéressant que se produisent des situations où des garçons frapperaient des filles.

Il reste que pour l’instant, les amazones de Femen demandent tout de même à des garçons d’essayer de les protéger des plus sales coups.



La question qu’on peut se poser serait « M’enfin, puisque le contexte est déjà au chacun pour soi de manière homo, puisque toute amazone peut déjà vivre son amazonisme, pourquoi les femen font-elles un tel tapage ? ».

Si un chrétien est empéché de bâtir une église, il a de bonnes raisons de manifester et de tout casser. Si l’on ne peut plus retirer de l’argent à sa banque on a de bonnes raisons de brailler. Mais pourquoi une fille qui peut déjà vivre son ampazonisme sans le moindre empêchement va-t-elle jusqu’à risquer sa vie en manifestant ?

La réponse ne se trouve plus du tout dans le désir du clivage, dans l’objet de l’amazonisme ; il ne tient même pas en un fantasme utopique (Où il s’agirait de rendre tout le monde heureux en convertissant tout le monde).
Il tient seulement au fait de nos jours, chacun veut faire son théâtre en se mettant en scène sur la place publique. Fourest à sa manière via les livres et la télé, les Femen à leur manière plus exhibitionniste et physique.


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