Bonjour Alinéa,
J’avais lu votre article sur le harcèlement et
suivi les commentaires qui en ont découlé. Il faut savoir que lorsque l’on
traite ce genre de sujet, cela actionne tous les systèmes d’alarme de ce genre
de personnalité qui finalement sont très « primaires » (en effet, les
défenses intrapsychiques de ces individus sont si « archaïques » que
c’est le nom que leur donnent les psys qui ont étudié le sujet). Vous vous
exposez donc à coup sûr à affronter un « mouvement perversif ». Il
faut en avoir conscience et y être préparé c’est quasi inévitable.
Votre exemple est très parlant et tout à fait
exact. Le pervers narcissique ne supporte ni la créativité, ni la réflexion :
il se sent automatiquement en danger lorsqu’il doit y faire face et c’est la
raison pour laquelle il tente de les détruire dès qu’elles se présentent à lui
(ou à elle).
S’il est vrai que la perversion narcissique est
une relation, et même si beaucoup de spécialistes la considèrent comme une « pathologie
du lien » (c’est en effet au lien que s’attaque en premier le pervers
narcissique), réduire ce concept à la seule relation qu’entretiennent entre eux
deux individus (non pas « complémentaire » dans ce cas de figure,
mais plutôt « antagoniste » s’attirant l’un l’autre comme des
aimants, et si je voulais être plus précis je dirais : « complémentaire »
et « antagoniste » à la fois) revient à l’amputer de toute sa
richesse. La perversion narcissique est loin, très loin de n’être que ça. D’où
l’objet de cet article qui, malgré les interventions suscitées par le choix de
l’illustration (j’aurais dû tenir compte du fait qu’Agoravox était un site de « règlement
de compte » entre différentes opinions politiques, ce qu’en fait j’ignorais
totalement avant d’en faire l’expérience), me permet de constater à quel point
nous vivons dans une société « décervelée ».
Par ailleurs, si je n’avais pas commis cette erreur
pour laquelle je devrais être « crucifié », nous n’aurions pas eu
droit aux interventions de Christian LABRUNE dont les explications et les
références méritent un approfondissement. Cela me semble proche de l’identification
projective qui est une des défenses « primaires » précitées et c’est
également l’un des facteurs de régression présents dans la perversion
narcissique.