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exocet exocet 19 décembre 2012 22:28

Technicien depuis trente ans, je suis passé par l’IUT à l’époque ou la sélection était drastique :
100 élèves en 1° année pour 300 candidats, seulement 35 places en 2° année, 40 heures de cours par semaine plus 4 heures de partiels en controle continu tous les samedis matins, plus...un peu de travail personnel pour nous distraire le soir.

C’était comme celà dans beaucoup de domaines (sciences « dures » et technologie) pour les étudiants, c’était comme celà pour les lycéens et les collégiens (pas autant de travail mais réfléchir et bosser un peu si on voulait suivre).

Et encore, déja, le lycée accusait une baisse de niveau continue, depuis l’après 68, selon nos enseignants de l’époque.

Puis sont venus les gourous en « sciences de l’éducation » après mai 81, tel Philippe Meirieu, avec de « nouveaux concepts » style avant c’était pas bien, on va tout refaire.

On a décrété donc, que toutes les bases de l’éducation et de l’enseignement affinées au fil des générations depuis Charlemagne étaient bonnes à jeter.....et qu« on » allait faire bien mieux.

Ne faut-il pas, en même temps qu’une bonne dose de cuistrerie, d’ignorance et de bêtise, se croire tellement supérieur, pour suivre une telle démarche ?

En vrac, ce n’est pas la peine d’étudier des matières, la « savoir être » est plus important que le savoir et le savoir faire, le ballon ne s’appellera plus « ballon » mais « référentiel bondissant », l’élève ne s’appellera plus l’élève mais « l’apprenant », de même que les notions les plus simples en mathématiques étaient toutes habillées de noms pompeux afin de masquer l’indigence du niveau de réflexion demandé :
un crétin fournissant un minimum de travail et ayant appris le programme devait être capable d’avoir une moyenne honorable.

Par contre, ces « mathématiques » transformées en cuisine indigeste ont découragé des générations d’élèves doués.....pour eux, toutes ces notions à apprendre sans lien et sans raisonnements à développer, c’était certainement comme devoir passer leurs journées ficelé sur une chaise devant des émissions pour handicapés mentaux et ensuite devoir tout restituer, c’est à dire être resté attentif.

Les dégâts, on les a vus plus tard : au lycée, puis dans l’enseignement supérieur, sont peu à peu arrivé des masses « d’apprenants » qui étaient incapables de raccrocher un concept physique avec des notions mathématiques, qui étaient incapables d’étudier une fonction sans calculatrice, qui des fois ne savaient même pas réduire une fraction ou extraire une racine carrée, choses autrefois maîtrisées en primaire et au certificat d’études.

Le niveau a donc aussi été baissé dans les sectione techniques, au lycée et dans l’enseignement supérieur.
 (à part peut-être dans certains lycées prestigieux reservés aux enfants de l’élite du pouvoir et de l’argent, qui sont la porte d’entrée de formations de pointe. En effet, avec la « carte scolaire » qui obligeait tel élève à aller dans tel établissement en fonction de son quartier d’habitation, le bon ou le pas bon, la boucle est bouclée, l’ascenseur a été verrouillé....par nos amis « scientifiques de l’éducation socialiste »). 

Il ne fallait pas, ensuite, hypocritement s’étonner, de ce que très très peu de fils et filles d’ouvriers accèdent à des formations supérieures solides autres que infirmière, technicien, diplômé en sciences humaines voie de garage....

Comme aujourd’hui il serait hypocrite de la part de nos responsables politiques de s’étonner de ce que l’Assemblée Nationale n’ait aucun député ouvrier (nibe, zéro), une seule députée artisan, trois députés employés.......sur cinq cent et des brouettes.

Mon avis personnel qui n’engage que moi, est que la méga crise économique et financière qui couve depuis plus de 20 ans d’endettement de nos états va peut être, dans un sens, lorsqu’elle aura éclaté, être une occasion de revoir un peu les rôles dans notre Pays.

Et pas seulement le rôle de ces banquiers, mais aussi celui de bon nombre d’hypocrites, élus ou pas, dont à mon sens les pires se prétendent « de gauche » pour défendre leurs prébendes.



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