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Connolly 28 décembre 2012 22:50

"Personnellement non, mais je les lis et je comprends le contenu de leur prose. Ils assènent ce genre d’affirmations, mais ne cherchent jamais à les étayer doctrinalement. Et je n’ai pas le sentiment que les questions doctrinales les captivent plus que moi".

Je ne parlais pas de ceux qui « assènent ce genre d’affirmations ». Les « autres » faisaient référence à ceux (disons les citoyens lambdas) qui, selon vous, n’ont cure de ce type de questions doctrinales.

J’ai par ailleurs du mal à vous croire quand vous dites que les « questions doctrinales » ne vous captivent pas. Pourquoi alors avoir engagé ce type de discussion ? Pourquoi alors, tout simplement, « croiser le fer » avec moi ? Vous vous ennuyez à ce point cher ami ?

"Non, non, je n’admets pas". 

Ben si, cher ami, puisque vous reconnaissez que « ceux qui assènent ce genre d’affirmations » n’y croient pas du tout.

« Oh, pas du tout. Vous pouvez remonter aussi loin que vous voulez dans ma page personnelle, je ne parle jamais d’origines de gauche du fascisme et du nazisme, ou de corrélation doctrinale avec le communisme ».

Euh, si qd même un peu, via votre « Hitler aurait été de gauche à la fin du 19e siècle » et le concept d’Homme nouveau propre aux deux doctrines.

Mais je ne parlais pas vraiment de ça, cher ami. Il s’agissait de la pirouette fondée sur la volonté d’« agacer » vos contadicteurs. Sachant qu’en plus cette collusion idéologique, communisme / fascisme, ou fascisme = idéologie de gauche, constitue l’un des piliers de la propagande de l’extrème droite, y compris le FN, depuis maintenant au moins une dizaine d’années. Or une propagande a pour but non pas d’« agacer » des opposants mais de faire du prosélytisme.

« Peut-être, mais il reste que, dans le passé, j’ai agacé beaucoup de monde avec ça... »

Ouais bof ! Franchement, agacer pour le plaisir d’agacer, je ne vois vraiment pas l’intérêt, à moins d’aimer perdre son temps...

« Vous, et je vous cite : « ... pour aboutir à une société humaine autogérée par l’ensemble des individus libre et égaux politiquement, socialement et économiquement. Libre économiquement au sens où à la faveur de la sécurité matérielle que lui procurera notamment le revenu universel, l’individu pourra (ou pas suivant la nature de l’activité) coopérer et s’associer avec la ou les personnes de son choix. »

Si vous ne trouvez pas cela idyllique, c’est assurément très bien imité. »

D’une part, il ne s’agit pas de mon « socialisme » mais d’une synthèse des desseins de tous les courants. Socialistes. D’autre part, tout dépend de ce qu’on entend par « idyllique ». De mon côté, je n’y vois rien d’extraordinaire, juste la base d’un projet alternatif destiné non pas à ériger la « Cité idéale », mais à améliorer non pas l’Homme mais l’organisation et les relations humaines, notamment par la réduction drastique des inégalités et la mise en place d’une sécurité matérielle, vectrice de liberté et d’autonomie accrues de chaque individu. Pour moi, tout cela relève plus du bon sens que de l’ « Utopie » stricto sensu.

« Très franchement, je ne suis pas sûr que cela en vaille la peine. Nous ne serons jamais d’accord sur rien, et nos points de vue ne sont pas destinés à se rapprocher. Alors, c’est à vous de voir... »

Je vous trouve bien naïf pour le coup ! Ou alors faussement naïf, car un « vieux routier » comme vous (semble-t-il) devrait en principe savoir que ce type d’échange ou de débat ne vise nullement à atteindre un quelconque consensus ou, encore moins, à faire du prosélytisme (sauf peut-être pour certains lecteurs). Admettez plutôt que vous n’avez ni le temps ni l’envie (ce que je peux comprendre) de répondre point par point à l’éventuelle tartine que je serais amené à vous adresser, en guise de réponse à votre assertion concernant le socialisme.

Allez, pas de panique, je vais essayer de faire bref cette fois.

« Les échecs, la gabegie et les gaspillages inhérents à une planification ingérable - à moins que vous ne prévoyiez d’en revenir à des communautés réduites de type baba cool -, exigeront des coupables et des châtiments exemplaires. Ce qui permettra d’inclure les gêneurs et les fâcheux dans la rafle... Et voilà... »

Premier point : vous parlez de gaspillages inhérents à tout processus de planification, comme si l’économie de marché n’en était nullement porteur. A tel point que, pour que toute l’humanité consomme comme nous le faisons dans nos économies de marché développées, il faudrait 3 ou 4 planètes. Par ailleurs, n’avez-vous donc jamais entendu parlé de l’« obsolescence programmée », destinée à réduire la durée de vie ou d’utilisation d’un produit ? Tout cela pour dire que nul processus de production n’est à l’abri de gaspillages, lesquelles sont plus le résultat du productivisme – où la qualité est sacrifiée sur l’autel de la quantité - qu’autre chose.

Deuxième point : vous semblez penser que tout processus de planification aboutit inéluctablement à des méthodes dictatoriales. Or vous oubliez que, d’une part, la France a connu 10 plans, géré par le Commissariat général du Plan, de 1946 à 1992, tout en demeurant une démocratie libérale (dotée d’une économie capitaliste mixte), et d’autre part, dans tous les pays dits « communistes », la dictature a toujours précédé la planification, laquelle n’est donc nullement la conséquence de la première.

Quant au principe de planification, il se s’agit bien évidemment pas de suivre le modèle soviétique, non-démocratique, productiviste, hyper centralisé et bureaucratisé, mais de l’appliquer de façon décentralisée (avec comme base territoriale la région par exemple), démocratique (via des assemblées composées certes d’élus locaux mais aussi de représentants locaux des consommateurs et des producteurs), dans le respect de l’environnement (afin de ne pas produire tout et n’importe quoi sans tenir compte de l’hygiène et des ressources naturelles), et en lien étroit avec la distribution qui fera remonter par voie informatique les infos concernant les besoins ou non des clients pour tel ou tel produit. C’est ce que propose plus ou moins les partisans de l’ « économie distributive ».(http://economiedistributive.free.fr/ ).

Et en cas d’échecs, nul besoin de « coupables et (de) châtiments exemplaires »  : les planificateurs ne seront pas réélu et seront donc remplacé par des gens considérés comme plus compétents, comme cela se fait dans toute organisation démocratique qui se respecte.

Dernier point enfin : la définition de base du socialisme (voir plus haut) n’implique pas obligatoirement une organisation de la production fondée uniquement sur la planification. Ce qui signifie que celle-ci peut très bien s’inscrire dans une logique d’économie mixte (plan + marché) comme le proposent certains courants. (http://fr.calameo.com/read/001054652caf339989c89)

Voilà, je n’irai pas plus loin (c’est pourtant pas l’envie qui me manque  !)...


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