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Spitoven Spitoven 3 janvier 2013 23:35

Pour la suite, en ce qui concerne le Gender à proprement dit :

"Là encore, ne confondons pas les causes et les effets : le mouvement de fond est que de plus en plus de gens se sentent humain avant d’être humain sexué. La plupart des situations rencontrées (et cela s’accentue avec les relations dématérialisées, y compris de travail) ne nécessitent pas un comportement sexué. Le sexe a finalement de moins en moins d’importance hormis dans les relations intimes et l’on finit justement par s’offusquer qu’en dehors de ce cadre, des gens vous traitent différemment selon le genre que vous arborez.

Voilà pour le causes, lointaines, profondes, lourdes. Les gender studies en sont juste le témoignage. Ce n’est pas en les supprimant et en les censurant, ni même en les critiquant que l’on changerait le phénomène de société décrit.

Ces études passionnantes ne visent par à nier toute différenciation sexuée, mais à dénoncer le détournement identitaire et communautariste qui prenait jadis le sexe pour alibi, dans des domaines où rien ne justifie plus les discriminations."

Je suis totalement d’accord avec ces principes. Mais ils ne sont en rien l’apanage du Gender, et, personnellement, je ne m’étais rien figuré d’autre que tout cela avant d’avoir jamais entendu parler de cette thèse. La spécificité du Gender, et son acception populaire, réside avant tout dans on aspect scientifique, l’aspect sociologique n’en étant qu’une conséquence et relevant également d’autres mouvements de pensée.

Scientifiquement, qu’avons-nous donc ?

 - Ce que l’état actuel de la science nous dit, en synthèse :
Les différences biologiques et psychologiques entre hommes et femmes ne permettent pas de les cantonner à un rôle social prédéfini. [Pour autant, ces différences restent importantes.]
Si le cerveau est majoritairement vierge à la naissance de l’individu, [certaines différences physiologiques y sont déjà visibles en fonction du sexe]. De plus, à partir de l’adolescence, les hormones « sexuées » et les différences physiologico-morphologiques entre les deux sexes, bien que n’ayant qu’un impact biologique direct extrêmement faible sur le développement cérébral, [ont d’un point de vue psychologique une influence directe non négligeable sur l’individu tout au long de sa vie - car comme le soulignent les philosophes et épistémologues Merleau-Ponty et Michel Henry, « Je n’ai pas un corps, je suis mon corps ».]
[Dans ces marges, on remarque que différents facteurs scientifiquement établis orientent globalement les individus vers une identité psychologique conforme à leur sexe biologique de façon plus ou moins marquée, même si ces facteurs ne sont pas absolus et que] l’on trouve aussi de façon naturelle des personnes dont l’identité psychologique s’oppose à leur sexe biologique de façon plus ou moins marquée également, mais pas réellement de personnes ayant une identité psychologique asexuée.
Pour ce qui est de la question de l’orientation sexuelle, la science ne sait pas encore grand-chose aux dernières nouvelles, [quoi que l’on pourrait supposer - avec d’infinies précautions - qu’elle se rattacherait au même système de causalité relative, mais que les facteurs décisifs ne se situeraient pas aux mêmes endroits.]

 - Ce que les scientifiques acquis à la cause LGBT nous disent :
La même chose, mais en passant sous silence les informations placées ci-dessus entre crochets. En clair, c’est la négation antiscientifique de toute influence biologique dans la construction psychologique de l’identité de l’individu, ce qui permet à divers sociologues, en se basant sur ces conclusions erronées, d’imaginer que les différences psychologiques liées au sexe de l’individu auraient des origines exclusivement sociales - même s’il est indéniable que la société joue indéniablement un rôle important, dès le plus jeune âge. Et c’est cette version qui est généralement présentée sous le terme de « Gender ». Remarquons toutefois que même parmi ces personnalités, extrêmement rares sont celles à affirmer que la société ne doit pas maintenir un minimum de différence normative entre les sexes pour le bien individuel et collectif, la plupart maintiennent même le contraire.

 - Ce que les militants de l’ultragauche nous disent, en synthèse :
Il n’y a aucune différence psychologique d’origine biologique entre homme et femme ; l’orientation sexuelle est plus importante que le sexe biologique ; le « genre », c’est-à-dire le sexe psychologique des personnes, est ce qui définit l’état d’homme ou de femme, et non le sexe biologique.
C’est ainsi que l’on voit apparaître dans les manuels scolaires de SVT des assertions totalement politisées telles que : "Ce n’est pas parce qu’un individu est de sexe masculin ou féminin qu’il est pour autant un homme ou une femme."...Le summum du contresens scientifique.
Le jour où la science considèrera que la psychologie est première sur la biologie, la Terre sera certainement à nouveau plate.

Voilà pourquoi je me méfie de ce que l’on appelle le « Gender », qui peut passer, selon l’interlocuteur, de données scientifiques réelles et d’idées sociologiques fondées à une monstrueuse idéologie conquérante basée sur l’escamotage, la déformation et les déductions absconses.

En ce qui concerne « les causes et les revendications des minorités », à vrai dire, je ne suis pas encore très informé et n’ai aucun avis là-dessus pour le moment (chaque chose en son temps). Ce sont des questions qui n’ont aucune influence sur la vérité scientifique, bien qu’elles semblent en avoir sur ce qui en est retourné au grand public.


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