Pour la suite, en ce qui concerne le Gender à proprement dit :
"Là encore, ne confondons pas les causes et les
effets : le
mouvement de fond est que de plus en plus de gens se sentent humain
avant
d’être humain sexué. La plupart des situations rencontrées (et cela
s’accentue
avec les relations dématérialisées, y compris de travail) ne nécessitent
pas un
comportement sexué. Le sexe a finalement de moins en moins d’importance
hormis dans les relations intimes et l’on finit justement par
s’offusquer qu’en dehors
de ce cadre, des gens vous traitent différemment selon le genre que vous
arborez.
Voilà pour le causes, lointaines, profondes, lourdes. Les gender studies en sont juste le témoignage. Ce n’est pas en les supprimant et en les censurant, ni même en les critiquant que l’on changerait le phénomène de société décrit.
Ces études passionnantes ne visent par à nier toute différenciation sexuée, mais à dénoncer le détournement identitaire et communautariste qui prenait jadis le sexe pour alibi, dans des domaines où rien ne justifie plus les discriminations."
Je suis totalement d’accord avec ces principes. Mais ils ne sont en rien l’apanage du Gender, et, personnellement, je ne m’étais rien figuré d’autre que tout cela avant d’avoir jamais entendu parler de cette thèse. La spécificité du Gender, et son acception populaire, réside avant tout dans on aspect scientifique, l’aspect sociologique n’en étant qu’une conséquence et relevant également d’autres mouvements de pensée.
Scientifiquement, qu’avons-nous donc ?
- Ce que l’état actuel de la science nous dit, en synthèse :
Les différences biologiques et psychologiques entre hommes et femmes ne
permettent pas de les cantonner à un rôle social prédéfini. [Pour
autant, ces différences restent importantes.]
Si le cerveau est
majoritairement vierge à la naissance de l’individu, [certaines
différences physiologiques y sont déjà visibles en fonction du sexe]. De
plus, à partir de l’adolescence, les hormones « sexuées » et les
différences physiologico-morphologiques entre les deux sexes, bien que
n’ayant qu’un impact biologique direct extrêmement faible sur le
développement cérébral, [ont d’un point de vue psychologique une
influence directe non négligeable sur l’individu tout au long de sa vie - car
comme le soulignent les philosophes et épistémologues Merleau-Ponty et
Michel Henry, « Je n’ai pas un corps, je suis mon corps ».]
[Dans ces
marges, on remarque que différents facteurs scientifiquement établis
orientent globalement les individus vers une identité psychologique
conforme à leur sexe biologique de façon plus ou moins marquée, même si ces facteurs ne sont pas
absolus et que] l’on trouve aussi de façon naturelle des personnes dont
l’identité psychologique s’oppose à leur sexe biologique de façon plus ou moins marquée également, mais pas
réellement de personnes ayant une identité psychologique asexuée.
Pour
ce qui est de la question de l’orientation sexuelle, la science ne sait pas encore
grand-chose aux dernières nouvelles, [quoi que l’on pourrait supposer - avec d’infinies précautions - qu’elle se rattacherait au
même système de causalité relative, mais que les facteurs décisifs ne
se situeraient pas aux mêmes endroits.]
- Ce que les scientifiques acquis à la cause LGBT nous disent :
La
même chose, mais en passant sous silence les informations placées
ci-dessus entre crochets. En clair, c’est la négation antiscientifique
de toute influence biologique dans la construction psychologique de
l’identité de l’individu, ce qui permet à divers sociologues, en se
basant sur ces conclusions erronées, d’imaginer que les différences
psychologiques liées au sexe de l’individu auraient des origines
exclusivement sociales - même s’il est indéniable que la société joue indéniablement un rôle
important, dès le plus jeune âge. Et c’est cette version qui est
généralement présentée sous le terme de « Gender ». Remarquons toutefois
que même parmi ces personnalités, extrêmement rares sont celles à
affirmer que la société ne doit pas maintenir un minimum de différence normative entre
les sexes pour le bien individuel et collectif, la plupart maintiennent même le contraire.
- Ce que les militants de l’ultragauche nous disent, en synthèse :
Il
n’y a aucune différence psychologique d’origine biologique entre homme
et femme ; l’orientation sexuelle est plus importante que le sexe
biologique ; le « genre », c’est-à-dire le sexe psychologique des
personnes, est ce qui définit l’état d’homme ou de femme, et non le sexe
biologique.
C’est ainsi que l’on voit apparaître dans les manuels
scolaires de SVT des assertions totalement politisées telles que : "Ce
n’est pas parce qu’un individu est de sexe masculin ou féminin qu’il est
pour autant un homme ou une femme."...Le summum du contresens
scientifique.
Le jour où la science considèrera que la psychologie est première sur la biologie, la Terre sera certainement à nouveau plate.
Voilà pourquoi je me méfie de ce que l’on appelle le « Gender », qui peut passer, selon l’interlocuteur, de données scientifiques réelles et d’idées sociologiques fondées à une monstrueuse idéologie conquérante basée sur l’escamotage, la déformation et les déductions absconses.
En ce qui concerne « les causes et les revendications des minorités », à vrai dire, je ne suis pas encore très informé et n’ai aucun avis là-dessus pour le moment (chaque chose en son temps). Ce sont des questions qui n’ont aucune influence sur la vérité scientifique, bien qu’elles semblent en avoir sur ce qui en est retourné au grand public.
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