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easy easy 19 janvier 2013 11:28



Il est intéressant votre topo

(Savez-vous si ce qui avait originellement et officiellement séparé le sunnite du chiite c’était surtout ou seulement secondairement la question de l’apostasie ?)


Dans les vies en village, les gens sont en relation avec la nature et virent à l’animisme. Il n’y est jamais question de réussite donc jamais question de faillite ni matérielle ni spirituelle
 
Dans les milieux urbains, on ne vit que de relationnel humain-humain, y compris quand on répare une voiture ou une fracture. Cette vie en miroirs vire à l’ouroboros et peut souvent sembler absurde.
Dans la cité, sans un minimum de névrose qui les fixe sur un idéal de vie égocentrique au minimum familial avec un fort rôle éducatif-professoral, les gens se verraient en déshérence (D’autant que chacun demande constamment à l’autre ce qu’il fait dans la vie).

Dans la cité, il surgit de l’anonymat, de l’habitus des apparences et du fait qu’on peut abuser d’un inconnu, le concept de réussite matérielle qui entraîne son lot d’abusés et de faillis. Il en surgit donc aussi le concept de réussite spirituelle qui vient consoler ces derniers.

Dans la cité, les gens en affaires se rassurent par leur névrose réussiste.
Mais les gueux qui se voient échoués de leurs chances n’ont que la névrose de leur humiliation et ils sont très demandeurs d’un concept qui les replace à l’honneur, ce que leur offre la religion. 

Dans la cité, surgissent des harangueurs, des Jacques Séguéla et des Mohamed


*****La Tunisie mérite mieux que ces aventuriers passéistes pour la plonger dans l’obscurantisme où se trouvent les peuples des pays sous régime islamiste et théocratique !******
Mérite mieux, pourquoi pas, mais quoi ?
C’est le même problème en Tunisie qu’en France qu’aux EU : que proposer comme consolation aux faillis qui ne soit pas religieuse donc passéiste de légitimité ? 



Dans la cité, l’école matérialiste a été et reste encore partout le plus fort moyen de contenir le dépit par l’espérance de gain qu’elle brandit « Nous, parents, nous sommes des gueux mais nos enfants sont scolarisés et ça ira mieux pour eux »
Mais comme très peu d’étudiants parviennent à une belle situation matérielle, comme il y a toujours plus de dépités, l’école matérialiste ne contient le dépit que pendant les 20 ans de la scolarisation. 
Ensuite soit on réussit soit on échoue. 
Ce qui offre un marché énorme à l’école religieuse. 


Une religion peut jouer double jeu pour ratisser large (admettre aussi bien la réussite que la faillite). Mais son principe d’élection immatérielle offre infiniment plus de place aux dépités qu’à ceux qui réussissent. Comme le dépit des échoués les pousse naturellement à la jalousie et à la vengeance et comme l’Islam offre de larges prétextes à tuer, c’est la religion la plus intéressante pour tous les dépités du Monde. 

A part l’école matérialiste qui ajourne le dépit pendant un temps seulement, il y a aussi la redistribution sociale vers les échoués. Ceux qui ont réussi leur redistribuent une petite somme à la masse des dépités et ça contient son explosion.

Un rien de chômage en plus, un rien de redistribution en moins, un rien de jalousie de plus face au spectacle des réussites et la masse des dépités sort les couteaux.

La vie en cité oblige à une fixation névrotique, réussiste ou consolatrice. La cité rend obsédé, parano, et l’irréformable Islam est une aubaine pour ses dépités, de quelque culture originelle qu’ils soient. 


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