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Shawford42 22 janvier 2013 11:35

Ce que je vais dire paraîtra sans doute tout autant réducteur que trivial, mais ne dit on pas que c’est au pied du mur que l’on voit le maçon ?


Et je ne parle bien évidement pas de votre cas personnel Monsieur Dugué mais de l’humanité tout entière.

La période que l’on vit est bel et bien la première dans notre courte histoire à l’échelle de la Nature (quoi, peu ou prou 10 000 ans en ce qui concerne les prémisses de l’écriture et de la culture, soit un infime brin de l’histoire de la vie sur terre) où chaque individu peut considérer en for intérieur que le destin de l’espèce humaine est lié à son comportement individuel en tant que chaînon nécessaire et indispensable du corps social dans son entier.

Jamais ces projections ne se sont en fait réellement effectuées à l’échelon corpusculaire de base, à celui de citoyen normal confronté à ses semblables où qu’il soit et quel qu’il soit.

Jusqu’ici les penseurs et/ou tout autre membre du corps social occupaient une place spécifique déterminée et légitimée par le corpus dans son entier.

La profonde déstructuration qui advient de notre temps et auquel répond de façon symétrique l’émancipation possible et même indispensable de chacun se doit dès lors d’être interprétée pour ce qu’elle est : une phase sans précédent de l’étape de l’histoire humaine.

Est si tragique en soi ? En fait ce qui est flippant c’est de se dire que l’on est vraiment aujourd’hui responsables de nous mêmes et des autres, et je pense sincèrement que cela n’a jamais été dans les faits vécu tel quel jusqu’ici par notre espèce.
C’est cette disposition d’esprit qui nous amène à nous morfondre sur nous mêmes, à déclarer à tout bout de champ que l’homme n’a jamais été aussi incomplet, que la société n’a jamais été aussi injuste et cruelle, que l’avenir ne peut se présenter que sous de sombres auspices. 

Or c’est en fait la première fois que la dialectique se joue en ces termes, toutes les dates et soi disant tournants que vous décrivez ne sont rien vis à vis de celle qui se présente à nous aujourd’hui : une sorte de tout ou rien, de quitte ou double.

Et pour moi c’est au bord du précipice que viendra donc forcément le salut, peut être pas demain matin au lever du soleil mais c’est quand même bien maintenant qu’il vaut vraiment le coup d’être et de se sentir vivant et même « transcendant ».

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