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BA 26 janvier 2013 14:01
Mali : Le Drian confirme la prise de l’aéroport de Gao.

Après avoir repris trois localités dans le centre et l’ouest du Mali, les militaires français et maliens se sont lancés depuis vendredi dans la reconquête du Nord, occupé par les groupes islamistes depuis plus de neuf mois, se dirigeant vers les métropoles de Gao et Tombouctou.

« Les forces maliennes et françaises sécurisent l’aéroport de Gao et le pont Wabary de Gao. Ces deux endroits stratégiques sont sous contrôle des forces malienne et française », a déclaré une source de sécurité malienne à l’AFP.

Ces informations ont été confirmées par le ministère français de la Défense.

L’aéroport de Gao se situe à environ 6 km à l’est de la ville. Le pont sur le Niger est lui placé à l’entrée sud de Gao, une des trois principales villes du Nord du Mali, située à 1.200 km au nord-est de Bamako.

La source de sécurité n’a pas fait état de combat et n’a pas précisé si Gao proprement dite restait contrôlée par des groupes armés. D’autres sources ont indiqué que la plus grande partie des combattants islamistes avaient évacué la ville ces derniers jours, remontant vers l’extrême-nord-est du Mali pour échapper aux frappes aériennes françaises.

Les positions des islamistes à Gao ont été pilonnées par l’aviation française, notamment par des avions de combat Rafale, qui visaient « des camps d’entraînement, des infrastructures et des dépôts logistiques constituant les bases arrière des groupes terroristes », selon Paris.

Gao est un bastion des islamistes du Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest (Mujao). Ce groupe a annoncé samedi matin à l’AFP qu’il était prêt à « négocier la libération » de l’otage français qu’il détient depuis deux mois.

« Le Mujao est prêt à négocier la libération de l’otage Gilberto », a déclaré Walid Abu Sarhaoui, porte-parole du Mujao, en référence au Français Gilberto Rodriguez Leal, enlevé en novembre 2012 dans l’ouest du Mali.

Interrogé pour savoir si cette volonté affichée de négociation était liée à l’intervention militaire française, le porte-parole a simplement répondu : « Nous voulons négocier. Pour la guerre, entre musulmans, nous pouvons nous comprendre », sans autre précision.

Une déclaration qui peut être interprétée comme une ouverture pour des négociations avec Bamako et qui survient deux jours après l’annonce d’une scission au sein d’Ansar Dine (Défenseurs de l’islam), un autre des groupes islamistes du Nord du Mali.

La France s’est engagée depuis le 11 janvier, au côté de ce qui reste de l’armée malienne, contre les islamistes armés, pilonnant leurs colonnes de pick-ups et leurs bases arrière, afin d’empêcher leur progression vers le Sud et la capitale Bamako.

Les villes de Diabali (ouest), Konna et Douentza (centre) ont été reprises par les soldats français et maliens, qui ont également, pour la première fois, repris vendredi le contrôle d’une localité du Nord, Hombori, à 920 km au nord-est de Bamako et à quelques 200 km de Gao.

Une autre colonne progresse vers Léré, plus à l’ouest, avec pour objectif la ville-phare de l’islam en Afrique, Tombouctou.

Les islamistes ont riposté en dynamitant vendredi un pont stratégique près de la frontière nigérienne, paralysant une des deux routes que pourraient emprunter des soldats tchadiens et nigériens venus du Niger

Samedi, des sources concordantes ont fait état, au moment même de l’annonce de la prise de contrôle de l’aéroport de Gao par les soldats français et maliens, du mouvement en direction du Mali d’un important convoi de militaires tchadiens stationnés au Niger.

« Ils étaient très nombreux, ils avaient des chars, des 4x4 surmontés de mitrailleuses », a indiqué une source de sécurité nigérienne.

Quelque 500 soldats tchadiens ont été récemment convoyés au Niger, sur les 2.000 promis par N’Djamena. Le contingent nigérien basé à Ouallam compte 500 militaires.

L’accélération de la progression des forces françaises et maliennes survient alors que des témoignages font état d’une situation humanitaire de plus en plus difficile dans les grandes villes du Nord. A Gao, la situation humanitaire se dégrade, selon l’ONG Action contre la faim (ACF), qui évoque « des cas de malnutrition aiguë ».


http://www.liberation.fr/monde/2013/01/26/mali-des-soldats-francais-et-maliens-controlent-l-aeroport-de-gao_876999

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