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Luc-Laurent Salvador Luc-Laurent Salvador 9 février 2013 07:27

Il semble que nous soyons tous d’accord ici : la psychanalyse, au moins sous le rapport de l’autisme, est une calamité.

La cause est entendue et Golse en offre une excellente illustration fort bien analysée par l’article.

Bien sûr, cela entraîne d’immenses souffrances pour les familles exposées à ces imbécilités psypsykaka comme j’aime à les appeler mais attention à ne pas se tromper de cible.

Le rôle pathogène et pathétique de la psychanalyse sous le rapport de l’autisme est d’abord et avant tout un symptôme : celui du radical dysfonctionnement de la science, en particulier lorsque des praticiens prétendent la dire.

La science a succédé à la religion et nous avons à peu près le même rapport à l’une que nous avions avec l’autre.
Nous entendons que les hommes en blouse blanche nous disent la vérité comme ceux en blouse noire l’ont toujours fait.

Dès lors, le fonctionnement idéal de la science qui est celui d’une constante remise en question est immédiatement perdu et nous tombons dans le fonctionnement habituel (et donc normal) de la science, qui faite par des humains, va d’abord servir à asseoir et conforter leur statut de diseurs de vérité.

Bref, ce qui doit nous interroger ici, c’est le fonctionnement de la science qui permet que des chapelles ou des sectes mortifères détiennent le pouvoir thérapeutique et les finances afférentes durant des décennies.

La médecine a toujours été adossée (à l’appui du pouvoir politique) et le pouvoir politique a toujours été adossé (appuyé et donc contrôlé) par le pouvoir financier.
A partir de là, tous les éléments de l’équation sont en place.
Il ne manque plus que les idiots utiles, cad, les scientifiques et les praticiens qui vont anôner leurs dogmes tant que leur secte est au pouvoir.

Conclusion : il nous faut introduire la démocratie dans la science. Il nous faut éduquer le bon peuple non à venir s’abreuver à la prétendue vérité scientifique, mais au contraire à la critiquer obstinément dès qu’elle fait mine d’apparaître.

Après, quand le dogme est installé dans tous les esprits, il est très difficile à déconstruire

Juste un exemple :
EgaliTED répond à fatale que les travaux scientifiques n’ont pas montré de lien entre vaccin et autisme.

Ceci constitue à mon sens une grave erreur d’analyse qui nie tout à la fois :

  • le contexte troublé dans lequel s’effectue la recherche médicale dont les financements dépendent d’experts toujours plus ou moins directement liés à Big pharma
  • la toute simple logique, rationnelle et scientifique qui veut que l’absence de preuve (d’un lien) ne vaut pas preuve de l’absence (de lien).

Big pharma a assez d’argent pour nous noyer sous une foultitude d’études qui diront : « je n’ai rien vu ». Cela a un énorme effet sur les journalistes généralement ignares en matière de science et sur le grand public qui gobe d’autant plus volontiers qu’il a besoin de savoir. Même les scientifiques n’ont souvent plus les notions d’épistémologie nécessaires pour ne pas tomber dans le piège.

Bref, EgaliTED fait ici preuve d’un « suivisme » ou d’une soumission à la propagande de Big Pharma qui surprend de la part de personnes qui sont concernées au plus haut point par la recherche de la vérité.

L’accroissement phénoménal de la fréquence du tableau autistique n’a pas été expliqué. Et tant que l’hypothèse du facteur vaccin n’a pas été invalidée, elle ne doit pas être écartée.

Le fait de l’écarter aussi prématurément ne peut pas ne pas interpeller.
Sans doute EgaliTED veut-il se donner une certaine respectabilité.

Mais qu’est-ce qui est important ? La connaissance et donc l’efficacité ou la respectabilité ?

Pour finir, pour ceux chez qui mon appel à une science plus démocratique aurait eu des échos, j’indique que je suis en train de proposer ici-même sur Agoravox, un modèle de l’autisme basé sur une approche synthétique de la psychologie.

C’est un processus en cours, mais avec les cinq premiers articles (cf. 1, 2, 3, 4, 5) je pense qu’il est déjà possible de se faire une bonne idée de la nature d’un projet dont je peux dire avec une certaine fierté qu’il s’est déjà trouvé validé dans ses conclusions (sur l’autisme) par Donna Williams, autiste « efficiente » auteur de nombreux livres sur l’autisme dont la magnifique biographie « Si on me touche je n’existe plus ».


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