@Musavuli - La légitimité première appartient toujours aux victimes y compris les victimes du Congo en sachant que la responsabilité première de tous ces troubles incombe à l’Etat Français mitterrandien et au régime de Mobutu. Si on s’attarde un
peu sur le génocide rwandais, certaines théories appuyées par des enquêtes
journalistiques souvent individuelles imputent l’origine du génocide rwandais à
l’attentat contre l’avion d’Habyarimana, attentat attribué au FPR en rébellion.
La crédibilité de ces théories n’est pas
très certaine car d’autres enquêtes attribuent la responsabilité de cet
attentat aux extrémistes hutus au sein de l’Etat rwandais. Quoi qu’il en soit
de cet attentat, il est établi que le génocide avait été planifié par l’Etat
rwandais de l’époque, avec la bienveillance de l’Etat français, bien avant
l’attentat qui avait coûté la vie aux présidents rwandais Juvénal Habyarimana et à son homologue
burundais Cyprien Ntaryamira.
Vous situez la
recrudescence des actions militaires du Rwanda au Congo à partir de novembre
1911. Vous écrivez « Nous sommes en novembre 2011. Les
FDLR ne posent au Rwanda aucun problème majeur. Ils sont repoussés loin, très
loin des frontières rwandaises. ». Vous oubliez sans doute que le FDLR est un mouvement
paramilitaire issu des milices génocidaires Hutus avec pour objectif de revenir
au pouvoir au Rwanda. Rien que par cette définition, çà pose quand même un sérieux
problème au Rwanda. Un tel mouvement n’aurait pas dû être toléré sur le sol
congolais ni même ailleurs. Ce mouvement génocidaire Hutu aurait dû être
neutralisé et liquidé par la Communauté
Internationale, pilote du Congo et militairement présente sur
le terrain, avant de lancer des mandats d’arrêt contre les porte-flingues
congolais du Rwanda.
Dans ce contexte trouble entretenu par la Communauté
Internationale, il n’est pas étonnant que lorsque « La
Cour Pénale
Internationale demande au gouvernement congolais d’arrêter Bosco Ntaganda, qui
est, selon ses papiers, un citoyen congolais » au lieu de commencer par
neutraliser et liquider le FDLR, le Rwanda ait réagi par la relance de sa
campagne militaire. Loin de viser à instaurer le calme, l’injonction de la
Cour Pénale Internationale sonne comme une
provocation pour attiser les hostilités. Il faut toujours se méfier de ces
institutions internationales d’inspiration onusienne. Ces institutions
onusiennes n’ont pas vocation à promouvoir les intérêts des africains. Ce sont
des officines colonialistes qui ne sont là que pour fomenter et entretenir la
pagaille en Afrique au bénéfice des puissances coloniales qui les créent et les
pilotent.