« nous sommes d’accord pour une fois »
C’est bien sûr tout à fait conjoncturel. Mais je suis content de pouvoir controverser avec des libéraux, sinon chacun serait d’accord avec lui-même de son côté.
Fondamentalement, nous ne partageons pas le même diagnostic. Pour moi, une politique procyclique comme une réduction massive de la dépense publique ne résoudrait aucun problème, et surtout pas celui du chômage.
Ce que nous avons appris il y a quelques années a été détruit par la mondialisation : les profits des entreprises ne créent plus les emplois de demain, car elles les investissent ailleurs. Ceci ne vient pas d’un « déficit de compétitivité », mais d’une ouverture totale et irraisonnée des frontières.
Il existe une solution simple au chômage, mais elle ne va pas vous arranger :
1) le protectionnisme : rétablir des douanes, contrôler les circulations de capitaux et stopper tout échange avec les paradis fiscaux
2) augmenter les impôts sur les sociétés
Ce que vous proposez, réduction de la dépense publique et baisse du coût du travail, est une spirale sans fin vers le niveau de vie de la Mongolie.