Jospin n’est pas un homme d’idée, il a juste un air de professeur à l’ancienne.
En fait, il est d’abord préoccupé de lui-même, toujours sur le point de fendre l’armure et n’y arrivant jamais. C’est ainsi qu’il fit en 2002 une campagne nombriliste (mon bon bilan à moi ; mon ennemi bien à moi que je vais me faire, Chirac).
Mais le pouvoir suprême, il n’en a pas envie, il ne le veut pas ; pas plus aujourd’hui qu’en 2002. Et donc il ne donne pas envie, alors qu’il se dit « disponible » à écouter l’expression d’un désir.
Cependant, il ne supporterait pas à 70 ans de constater qu’il n’est plus rien, que se déroulent sans lui des évolutions inédites, et pour l’instant incompréhensibles. Qu’au fond, il ne laisse aucune trace dans le PS, la gauche, la France. Que la « gauche plurielle » est une vieillerie d’un autre siècle. Qu’il est vraiment en retraite depuis un certain 21 avril.