Bonjour Jack. Très beau texte.
J’ai eu la grande chance de découvrir
Simone Weil au sortir de l’adolescence (« Attente de Dieu »,
magnifique !).
Je viens de relire un texte d’Emmanuel
Mounier sur Bernanos (« L’espoir des désespérés »), qui avant de
découvrir votre article sur Agora, m’avait renvoyé avec beaucoup
d’évidence à Simone Weil, (qui n’était pourtant pas chrétienne...)
« Les saints ne sont pas des
séparés...Ce ne sont pas, Dieu non ! ce ne sont pas des tranquilles
et ce n’est pas la sécurité qu’ils répandent autour d’eux ...
Trop souvent ils ont été une épreuve pour l’Eglise avant d’en
devenir la gloire ! Une épreuve mais aux deux sens du mot ;
qu’ils cèdent ou qu’ils diminuent, elle s’effondre par grands pans.
Car ils y maintiennent l’amour, et il n’y a qu’une erreur et qu’un
malheur au monde, c’est de ne pas savoir assez aimer. Ils y
maintiennent l’enfance et l’enfance jugera le monde. Ils y
maintiennent la JOIE et l’homme meurt spirituellement, soit
de tristesse, soit de bonheur »