Bonjour Hervé Hum,
Merci à vous d’avoir effectué
une lecture attentive de cet article et avoir proposé un point de vue critique
qui permet réellement de faire avancer le débat.
Vous attestez par-là l’idée que je défends ici, à savoir que « la
signification d’un énoncé n’est donc pas une propriété qui serait déposée dans
des mots », car « le langage étant par définition subjectif, la
compréhension mutuelle relève davantage d’une « négociation » et
n’est qu’affaire de conventions entre deux ou plusieurs
personnes qui cherchent à créer des liens au travers d’échanges dans un
contexte bien précis. » Cela dénote chez vous une volonté (intention) de
métacommuniquer qui, même si nous ne sommes pas d’accord sur tout (quoi que...), n’interdit
pas le respect mutuel et les échanges qui permettent de faire progresser la
discussion au contraire d’un type de communication qui la fait régresser
(langue de bois, « novlangue », etc.).
Je plusse votre analyse de mon
exemple qui, comme vous le démontrez, plus simplement, indique la contradiction « cachée »
par cette forme de rhétorique. En vous répondant comme ça de bout en blanc, j’ignore
encore comment agencer votre démonstration avec la mienne, mais une chose et sûre,
c’est que ça vaut le coup d’essayer pour toucher un peu plus de personnes qui, de
par la « novlangue » parlée par nos dirigeants, sont bien plus concernées
qu’ils ne le pensent.
Par ailleurs, je n’ai pas voulu souligner que l’incohérence
de l’exemple (2) cité venait de la formule performative. J’ai simplement voulu
souligner le fait que l’emploi de ce terme était ici inapproprié en la
circonstance tout en respectant la chronologie de l’énoncé critiqué. Il
faudrait probablement que je m’affranchisse du respect de cette chronologie. En
tout cas, vous m’invitez pertinemment à reconsidérer la question.
Votre
dernière remarque sur les temps employés est comment dire… génialissime de simplicité :
je m’en veux presque de ne pas y avoir pensé, car je connais cela par cœur. C’est
à se taper la tête contre les murs que d’avoir laissé passer un tel « truc ». En
tout cas, vraiment merci !
Pour ce qui est de la phrase qui a suscité
votre trait d’humour, l’objectif de celle-ci placée dans mon texte en fin d’analyse
de l’exemple dont nous venons de débattre, n’avait pour d’autres buts que d’attirer
l’attention du lecteur sur cet exemple, ce que vous avez « merveilleusement »
bien fait (tant pis pour ceux qui vont en conclure par là que je tente de
constituer un « noyau pervers » avec vous, mais chez moi, on m’a
toujours appris à remercier vivement les gens qui nous rendent service : c’est
comme ça !).
Quant à votre analyse : chapeau, j’ai effectivement bien
mis une négation de trop. Ça me fait bien marrer, car j’ai atteins mon but
premier : attirer l’attention pour une analyse de l’exemple donné, tout en
commettant une erreur sémantique. Comme quoi… les mystères de la parole ne
peuvent être levés qu’après un effort conjoint, fourni par tous les
protagonistes d’un discours pour chercher à se comprendre (à entrer en « communion »
avec autrui) !!!
Merci en tout cas d’avoir porté votre regard critique sur ce texte et d’avoir contribué ainsi à l’améliorer.