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Philippe VERGNES 14 mai 2013 15:07

Bonjour Hervé Hum,

Merci à vous d’avoir effectué une lecture attentive de cet article et avoir proposé un point de vue critique qui permet réellement de faire avancer le débat.

Vous attestez par-là l’idée que je défends ici, à savoir que « la signification d’un énoncé n’est donc pas une propriété qui serait déposée dans des mots », car « le langage étant par définition subjectif, la compréhension mutuelle relève davantage d’une « négociation » et n’est qu’affaire de conventions entre deux ou plusieurs personnes qui cherchent à créer des liens au travers d’échanges dans un contexte bien précis. » Cela dénote chez vous une volonté (intention) de métacommuniquer qui, même si nous ne sommes pas d’accord sur tout (quoi que...), n’interdit pas le respect mutuel et les échanges qui permettent de faire progresser la discussion au contraire d’un type de communication qui la fait régresser (langue de bois, « novlangue », etc.).

Je plusse votre analyse de mon exemple qui, comme vous le démontrez, plus simplement, indique la contradiction « cachée » par cette forme de rhétorique. En vous répondant comme ça de bout en blanc, j’ignore encore comment agencer votre démonstration avec la mienne, mais une chose et sûre, c’est que ça vaut le coup d’essayer pour toucher un peu plus de personnes qui, de par la « novlangue » parlée par nos dirigeants, sont bien plus concernées qu’ils ne le pensent.

Par ailleurs, je n’ai pas voulu souligner que l’incohérence de l’exemple (2) cité venait de la formule performative. J’ai simplement voulu souligner le fait que l’emploi de ce terme était ici inapproprié en la circonstance tout en respectant la chronologie de l’énoncé critiqué. Il faudrait probablement que je m’affranchisse du respect de cette chronologie. En tout cas, vous m’invitez pertinemment à reconsidérer la question.

Votre dernière remarque sur les temps employés est comment dire… génialissime de simplicité : je m’en veux presque de ne pas y avoir pensé, car je connais cela par cœur. C’est à se taper la tête contre les murs que d’avoir laissé passer un tel « truc ». En tout cas, vraiment merci !

Pour ce qui est de la phrase qui a suscité votre trait d’humour, l’objectif de celle-ci placée dans mon texte en fin d’analyse de l’exemple dont nous venons de débattre, n’avait pour d’autres buts que d’attirer l’attention du lecteur sur cet exemple, ce que vous avez « merveilleusement » bien fait (tant pis pour ceux qui vont en conclure par là que je tente de constituer un « noyau pervers » avec vous, mais chez moi, on m’a toujours appris à remercier vivement les gens qui nous rendent service : c’est comme ça !).

Quant à votre analyse : chapeau, j’ai effectivement bien mis une négation de trop. Ça me fait bien marrer, car j’ai atteins mon but premier : attirer l’attention pour une analyse de l’exemple donné, tout en commettant une erreur sémantique. Comme quoi… les mystères de la parole ne peuvent être levés qu’après un effort conjoint, fourni par tous les protagonistes d’un discours pour chercher à se comprendre (à entrer en « communion » avec autrui) !!!

Merci en tout cas d’avoir porté votre regard critique sur ce texte et d’avoir contribué ainsi à l’améliorer.


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