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Daniel Roux Daniel Roux 24 mai 2013 10:12

Les pauvres ne sont pas les seules victimes d’un état négligent et spoliateur comme le montre cette histoire vraie.

Un particulier bailleur loue le seul appartement qu’il possède à un couple qui travaille. Quelques années plus tard le couple est au chômage et suspend le paiement de ses loyers. Il se maintient dans les lieux jusqu’à son expulsion par la force publique après 2 ans d’une procédure pénible et coûteuse pour le bailleur.

Le couple a obtenu, après une autre longue procédure confiée à la banque de France, l’annulation de toutes ses dettes dont les loyers et charges impayés. L’état ne dédommage pas le bailleur de bonne foi mis, arbitrairement, sur le même pied qu’un organisme de crédit.

Le particulier bailleur, outre la perte de ses loyers, doit continuer à payer les charges locatives plus les frais obligatoires de la procédure dont ceux d’avocat et d’huissier ainsi que la remise en état de l’appartement. Il a également dû faire face aux tracasseries et complexités administratives et judiciaires pendant ces 2 ans.

A noter que ses frais d’avocats et de procédure restent à la charge du bailleur particulier. Idem pour les frais d’huissier soit 2000 €. Ces derniers bénéficient de privilèges exorbitant et d’un barème généreux et obligatoire de rétribution décidés par décret du gouvernement.

Le particulier bailleur a dû affronter en même temps, les services sociaux de la mairie qui lui demande le maintien du locataire en attendant l’attribution d’un logement social qui ne viendra jamais, un code de procédure kafkaïen, des juges irresponsables ne tenant pas compte du contrat de location mais pointilleux sur les détails de la procédure.

Le particulier bailleur n’a aucune responsabilité dans les problèmes financiers de ses locataires mais par contre, il doit en outre faire face à ses propres engagements.

A noter que s’il n’avait rien fait, les locataires seraient toujours dans l’appartement à ses frais.

L’état c’est à dire la classe la plus riche, plutôt que d’assumer ses devoirs et de respecter les lois de la république, a organisé le transfert de ses responsabilités vers les bailleurs contraints à une charité obligatoire envers de parfaits inconnus. Il s’agit ni plus ni moins d’une spoliation officielle.

Inutile d’aller chercher plus loin la raréfaction des offres de location qui, en dernier ressort, nuit à la population la plus pauvre.

Au final le couple a trouvé un logement auprès de la famille du mari. Ils ne l’avaient pas accepté avant parce que le logement occupé était devenu gratuit et qu’il préférait rester dans leur quartier. Ce n’’est pas parce qu’ils ont pas eu de chance qu’ils sont stupides.

Aujourd’hui, ils sont en retraite, touchent leurs pensions et n’ont plus de dettes. Tout va bien pour eux.

Le particulier bailleur quant à lui, miné par le stress et ses soucis financiers, est tombé malade. Il ne s’en remettra pas.


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