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ffi ffi 14 juin 2013 16:24

Ce qui est mauvais, il me semble, c’est la tournure d’esprit du « volontarisme révolutionnaire »
 
Cette tournure d’esprit consiste à imaginer l’Utopie, puis à vouloir y conformer le réel.
Certains prônent un changement brutal, d’autres adoptent la stratégie des petits pas.
 
adaequatio rei et intellectus
L’adéquation de l’entendement aux choses.
Ainsi Saint Thomas d’Aquin parlait-il du Vrai.
Le volontarisme révolution, c’est vouloir conformer les choses à l’entendement (de l’Utopie)...

Certes, on demandera au politique d’influencer le réel, et donc il devra bien avoir quelques idées, en vertu desquelles il transformera le réel.
 
Mais quelle est la norme, quelle est l’exception ? Qu’est-ce qui est le plus facile ?
Conformer l’entendement aux choses, ou bien conformer les choses à l’entendement ?
 
L’homme qui comprend conforme son entendement aux choses.
L’homme qui agit veut conformer les choses à son entendement.
 
Or, il est toujours possible pour l’homme de conformer son entendement aux choses.
Cela doit donc être la norme.
 
En revanche, il reste exceptionnel pour l’homme de pouvoir conformer les choses à sa volonté.
Cela doit donc être l’exception.
 
Le sous-bassement de toute politique ne peut être que la compréhension des choses.
La politique ne peut être basée sur l’Utopie.

Le politique ne peut que profiter de ce qui est possible pour agir,
en vertu du fait qu’il existe un potentiel dans le réel qui rende sa transformation favorable !
 
Et c’est bien ainsi qu’ont eu lieu tous les progrès.
Et ainsi en fut-il en science....
 
Pouvoir ce qu’on veut et vouloir ce qu’on doit.
Ainsi Saint-Augustin définissait-il le secret de la félicité.

Il n’y a donc pas de troisième voie entre socialisme et libéralisme au sens révolutionnaire du terme.
 
Tout homme est une personne, c’est-à-dire un individu en relations, participant de divers collectifs.

Le libéralisme donne trop à l’individu.
Le socialisme donne trop au collectif.
 
La troisième voie est de réfuter l’idéologie du volontarisme révolutionnaire, reconnaître l’homme tel qu’il est, c’est-à-dire qu’il est une personne reliée à d’autres personnes via diverses collectivités naturelles, économiques et politiques : En famille, au travail, dans la commune.
 
Il n’y a pas à transformer l’homme, il s’agit de lui permettre de réaliser son meilleur potentiel.


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