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kergen 20 août 2013 11:06

Comme l’indique Dugué, les USA sombrent régulièrement dans des cycles de folie paranoïaque et meurtrière.
Notre problème en France, c’est que nous voyons les USA à travers le prisme de la gratitude historique de leur intervention décisive en 1917 et de l’invasion de 44(ce sont leurs propres mots..) que nous avons vécu comme une libération. Comme ci des US qui nous avaient laissé crever la gueule ouverte en 39-40 avaient monté, à grand prix, la plus formidable machine guerrière, traversé un océan avec deux millions d’hommes et perdu 200 000 soldats dans le seul but de libérer la France... et dire qu’il y a encore des dizains de millions de Français à croire à ce genre de père Noël...
Donc nous voyons le « Grand Frère » Sam au prisme d’interventions militaires salvatrices et surtout de l’incessant bombardement centenaire d’ Hollywood.
Contrairement à nous, Européens, qui avons connu des colonisations « externes » (hormis l’immonde comportement Anglais en Irlande) et n’avons pas forcément vu les horreurs et la pourriture coloniale, les USA eux, ont vécu leur colonisation en interne. Et la pourriture coloniale laisse des traces terribles.
Les Français, qui ont déjà du mal à imaginer la monstruosité que fut notre propre période coloniale, ne peuvent encore moins imaginer les sommet de pourriture, de perversion meurtrière, de paranoïa hallucinante, de violence individuelle endémique de l’histoire des USA.
Les US n’ont pas exterminé leurs aborigènes, Maoris et Hottentot à 12000km de leurs yeux. Ils n’ont pas fait leur « train du Congo » à 1 mort le mètre(1 million en tout) au fin fond de l’Afrique loin des regards indiscrets. Ils n’ont pas pratiqué l’esclavage dans la discrétion d’îles lointaines, ils n’ont pas traité inhumainement et comme sujet de troisième zone, des indigènes taillables, violables, torturables, corvéables, lynchables à merci dans la discrétion des « paradis » d’outre-mer. Leur noirs étaient, et restent, au sein d’eux.
Toutes les monstruosités coloniales ont été commises au sein même de leur nation. Envers les indiens, les noirs, les hispaniques, les catholiques Irlandais ou Italiens. Ils sont donc fondamentalement bétonnés pour les légitimer, minimiser et justifier.
Les Européens ont pu s’amputer de la pourriture coloniale. Et pourtant la gangrène menace encore.
Mais les USA eux, sont fondamentalement consubstantiels de cette pourriture.
L’Histoire des USA n’est qu’un massif inventaire d’accaparement. Chez nous, la propriété remonte à la nuit des temps. Même les révolutions les plus sanglantes ou les guerres les plus rudes n’ont remis cette proriété en cause qu’à la marge.
Les accaparements initiaux, primitif : « cette terre est à nous, ce lopin est à moi », forcément brutaux, se sont échelonnés sur des millénaires. Avec des crises violentes de temps à autre pour la remettre en cause autrement que par l’achat ou la vente.
Aux USA, ces accaparements se sont concentrés sur moins de trois siècles. 4000 ans d’histoire en trois siècles. 4000 ans de violences en trois siècles. Aucune légitimité de temps à la propriété. Hormis la force brute, celle du colt, du shérif et du juge acheté, de la milice « citoyenne », du politicien véreux, de la bande de pistoleros mercenaires, du policier vendu ou privatisé. Et bien sûr du dollar qui fait fonctionner tout ça.
Depuis un siècle, les USA essayent, à toute force, de faire rentrer cette barbarie, cette ignominie dans le costume propre sur soi d’un révérend moraliste et guindé.
La merde est trop forte, elle est entrain d’éclater.
Catharsys ? 


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