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En réponse à :


Luc-Laurent Salvador Luc-Laurent Salvador 21 septembre 2013 10:21

(suite de ma réponse)

— si JMLP aime selon un gradation qui s’estompe avec l’éloignement, c’est parce qu’il le fait par identification.



Je vous invite à lire simplement les articles identité et identification (au sens psychanalytique) de n’importe quel bon dictionnaire.
Voici ceux de Wikipédia qui ne sont pas plus mauvais que d’autres :
http://fr.wiktionary.org/wiki/identit%C3%A9
http://fr.wikipedia.org/wiki/Identification_%28psychanalyse%29
dans ce dernier article, on trouve en toute première phrase cette définition :
"L’identification est le processus par lequel une personne se transforme, de façon provisoire ou permanente, en assimilant un trait ou un attribut, partiel ou total, d’une autre personne. C’est le processus par excellence de la formation de la personnalité"
La notion clé est ici l’assimilation dont l’évocation est tout à fait juste.
Toutefois, assimiler un terme assez technique qui joue en fait ici le rôle de « gentil euphémisme » de termes sans doute plus explicites comme imiter, reproduire, faire sien, intérioriser, adopter, etc.
Alors quand on voit que vous écrivez ceci :


— Mais attention, ne vous méprenez pas, l’identification n’a rien à voir, mais alors rien de chez rien, avec la similitude, pas plus que l’altérité n’a à voir avec la différence.


on ne peut pas ne pas penser que vous êtes comme dans le conte d’Andersen de ceux qui voient l’Empereur nu mais qui font tout ce qu’ils peuvent pour se convaincre qu’il est bel et bien habillé.


— l’identification consiste à reconnaitre en l’autre une part de soi. C’est avant tout un phénomène projectif. Si les afghans n’existent pas aux yeux des américains c’est que les américains ne s’identifient pas à eux, c’est à dire qu’ils ne retrouvent pas en eux l’image de leur moi.


Voilà, ici l’Empereur est nu, il n’y a que vous pour ne pas le voir, car vous vous servez de cette notion écran du fait assimilateur, l’identification, que vous utilisez comme une boîte noire à l’intérieur de laquelle vous ne regardez pas pour sereinement vous permettre de penser que la question de l’assimilation et de la similitude n’apparaît pas ici alors qu’il n’est question que de cela :
  • reconnaître en l’autre une part de soi, c’est constater une similitude sur les points considérés (la part).
  • ne pas retrouver l’image de soi en l’autre, c’est ne pas de se l’assimiler, ne pas reconnaître de similitude.


— ce point pourrait ressembler à ce que vous dites là :

Ainsi c’est la capacité à mesurer le degré de similitude à soi ou à un idéal de soi qui, en fonction de son résultat (très semblable, assez semblable, peu ou pas semblable) crée la différence qui est à l’origine de tous les conflits inter-groupe.


Oui, c’est exact.


— Pourquoi pas,



Excellent, je devrais me réjouir de vous voir apparemment si proche de l’acquiescement...


— sauf que moi la « capacité de mesurer » devrait se référer à un processus conscient alors que l’identification est un processus inconscient.


... mais je sais que vous allez tout faire pour éviter d’en arriver là.
D’où cet argument du conscient, inconscient !

Il ne paraît pas légitime.
Il n’est pas rare et même courant que l’identification soit consciente, assumée voire même revendiquée.
S’il faut parler d’inconscient alors allez regarder du côté de la biologie et vous découvrirez une foultitude de capacités animales et humaines de mesure de la proximité génétique qui déterminent grandement les comportements d’attirance, sexuelle entre autres.
Bref, cette dimension n’ajoute et n’ôte rien au débat présent.



— Mais surtout, là où je ne peux absolument pas vous suivre, c’est que vous voulez apporter comme réponse à cette question le fait qu’« il n’y a pas de différence »


J’ai cherché où j’ai pu écrire cela, je ne l’ai pas trouvé.
Cela ne me surprend pas et j’aurais été surpris d’avoir écrit cela car c’est une erreur que je pense ne pas commettre.
Ma position est en effet que la différence est triviale au sens mathématique du terme.
On la trouve dès qu’on la cherche.
ELLE N’A DONC AUCUN INTERÊT.
Tout le travail de l’intelligence consiste à repérer les similitudes.
Cf. mon article de psychologie synthétique ici :
http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/theorie-de-la-mimesis-generale-ii-131595


— alors que la différence n’est pas le problème, le problème c’est l’altérité ( ce qui n’a rien à voir, je répète) et que l’altérité est radicale et irréductible.


Vous vous contentez de marteler votre croyance en un « en soi » irréductible de l’altérité.
Malheureusement, ça ne fait pas argument.


— lorsque je dis que vous êtes dans une impasse, c’est que par votre façon d’observer l’être humain, de façon copernicienne depuis le haut de la lune, sans même tenir compte du sujet pensant, c’est à dire de l’altérité, vous êtes en dehors de la réalité humaine, vous pouvez forger des concepts mais ils resteront creux.


Vous connaissez la notion de projection, n’est-ce pas ?
Alors je vous invite à y réfléchir à partir d’ici.
Bref, je me contente de faire miroir pour vous donner à voir une similitude,
qu’à nouveau, très probablement, vous ne voudrez pas voir.

Quoi qu’il en soit, merci pour la conversion.
Pardonnez-moi si je vous ai semblé rude par moment.
Je suis d’une culture méditerrannéenne, une culture du polemos ouvert,
 en complète opposition avec la componction traditionnelle des débats anglosaxons smiley
Je me soigne mais malheureuement, parfois, mes atavismes resurgissent...



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