A noter que l’on trouvait parfois, chez les paysans pourtant bien peu instruits d’antan, de vraies richesses d’esprit dont étaient dépourvues bien des personnes éduquées et fières de leur réussite sociale, mais rendues sèches par le matérialisme.
En écrivant cela, une très belle scène de cinéma me revient en mémoire, tirée du film « Les aventuriers » de Robert Enrico : leur amie (la charmante Joanna Shimkus) étant décédée, deux hommes (Alain Delon et Lino Ventura) se mettent en quête de sa famille pour lui donner la part du butin qui revenait à la jeune femme ; une famille qui se résume à deux lointains parents, des modestes paysans de Lozère. Les deux petits vieux, assis sur un muret de pierre, refusent le don d’une simple phrase : « On n’a besoin de rien ». On comprend en quelques mots que ces deux-là sont des sages et des contemplatifs dont le bonheur est dans le déroulement des jours, quelque part sur le plateau aride où s’écoule leur vie.
A bientôt.