Merci pour tous vos compliments qui me vont droit au coeur et puisqu’il est question des moutons de Panurge, je citerai à nouveau Rabelais qui semble avoir disparu de la mémoire collective.
En 1543, ses deux livres, Gargantua et Pantagruel sont condamnés par la Sorbonne. Le Tiers Livre fut condamné en 1546. En 1552, son Quart Livre fut censuré par la Sorbonne et par ordre du Parlement.
Sa vie tout entière fut orientée afin de ne pas faire partie de ces « inutiles fardeaux de la terre » : ceux qui se contentent d’un savoir tout fait sans pratiquer l’ouverture d’esprit de la vraie connaissance : celle qui prend ses sources partout où l’on peut apprendre. Savoir, oui, mais savoir en conscience, c’est-à-dire en prenant la peine d’examiner et de comprendre. Homme de la Renaissance, libre penseur par étude, il écrivit : « Science, sans conscience, n’est que ruine de l’âme ». Science sans conscience : comme à la Sorbonne de l’époque, où un pseudo-savoir fait de traditions altérées permettait, dans un galimatias, des joutes d’insensés ou seulement guidées par les intérêts et les jalousies (la ruine de l’âme), au lieu que la fonction du savoir obtenu à la lumière de la raison est d’éclairer la marche de l’humanité.
« Science, sans conscience, n’est que ruine de l’âme ».