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En réponse à :


gogoRat gogoRat 8 octobre 2013 19:27

@ Rami :

Vous écrivez :

Quant à Condorcet, ... il me semble qu’en amont existe toujours le processus d’élaboration de la proposition elle même qui n’a pas été suffisamment discuté. Où de comment arriver à la décision même à titre de groupes ou d’individus.

On peut demander à « estimer » les grains de riz, mais on peut aussi savoir la décision la plus juste en permettant aux avis d’être justifiés, ce qui permet de nous forger à mon sens un meilleur point de vue en laissant celui-ci évoluer à la lumière des argumentations. Ce qui nous amène à la démocratie délibérative.


Pour mieux nous comprendre, il faut distinguer ces deux choses :

  • d’une part un « théorème du jury » qui laisse espérer que cette vérité théorique corrobore l’intuition de pouvoir approcher – par une technique de consultation des citoyens - la révélation de la plus pertinente des propositions présentées.
  • d’autre part une technique de « cahiers de doléances » qui a justement pour but de faire accéder chacun des citoyens au « processus d’élaboration de la proposition elle même »


 Je serais assez circonspect face à l’idée d’une " démocratie délibérative"
Le pari démocratique relève certainement plus de la foi en la capacité de chacun à participer à la révélation des propositions les plus pertinentes … qu’en l’idée d’un accompagnement (ou pire d’un guidage) des consciences, savoirs, compétences ou visées prospectives ...

("La démocratie est fondée sur l’idée d’une compétence égale de tous." - Jacques Rancière)

A ce propos, n’est-il pas troublant de constater que les vertus du « théorème du jury » s’affaiblissent d’autant que la diversité des votants diminue ? ( Si les membres du jury se concertent entre eux , le résultat du théorème du jury n’est plus vrai !! )

Ce dont JJ Rousseau avait eu une fort logique intuition :

« .. quand il se fait des brigues, des associations partielles aux dépens de la grande, la volonté de chacune de ces associations devient générale par rapport à ses membres, et particulière par rapport à l’Etat : on peut dire alors qu’il n’y a plus autant de votants que d’hommes, mais seulement autant que d’associations. »


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