@ La mouche.
En matière de procès d’assises, la légitimité des jurés populaires n’a jamais réellement été remise en cause, sauf par la droite, à différents moments de notre histoire, parce qu’elle craignait que ces jurés se montrent trop indulgents avec les criminels. Une droite qui, depuis, a évolué puisque Sarkozy, en instituant les jurés populaires en correctionnelle, escomptait, lui, qu’ils se montrent plus sévères que les magistrats.
Ce que les uns et les autres ont oublié, c’est que les jurés se prononcent en conscience sur ce qu’ils ont appris des débats contradictoires auxquels ils ont assisté. Il en ressort des verdicts tantôt sévères, tantôt plus cléments que nul, parmi nous, ne peut sérieusement remettre en question, faute de disposer de toutes les pièces d’un dossier qui comporte, outre les éléments criminels factuels, un important volet sur la personnalité de l’accusé(e) et de nombreuses informations sur les circonstances de la commission du crime.