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Indépendance des Chercheurs Indépendance des Chercheurs 27 octobre 2013 00:35

C’est même pire. Dans le cas du projet EPR britannique, EDF va jusqu’à importer des capitaux chinois concurrents. Voir notre article :

 
http://science21.blogs.courrierinternational.com/archive/2013/10/23/edf-epr-chine-europe-emploi-i-49328.html

EDF, EPR, Chine, Europe, emploi... (I)

Le 23 octobre 2013, BFMTV écrit « EPR : jusqu’à 10.000 emplois créés pour Proglio », se référant à des déclarations de l’actuel PDG d’EDF à propos de l’accord passé avec le gouvernement du Royaume-Uni en vue de la construction de deux réacteurs nucléaires pressurisés avec la participation d’AREVA. Mais peut-on vraiment croire ce type de déclarations ? Un tel accord, qui doit encore être validé par les instances de l’Union Européenne, implique une importante participation de deux opérateurs nucléaires chinois de premier plan appartenant à l’Etat de la République Populaire de Chine : la Compagnie Nucléaire Nationale Chinoise (CNNC) et la China General Nuclear Power Corporation (CGN), dont le développement a largement bénéficié des produits et transferts de technologie français. S’il est normal que ces compagnies chinoises saisissent une telle occasion, on peut en revanche s’interroger sur le bien-fondé de la politique d’EDF en la matière. Les Echos nous apprend en même temps que « Des fonds arabes pourraient prendre 15% du projet anglais d’EDF ». En clair, les fonds provenant de l’extérieur de l’Union Européenne seraient proches de la moitié du capital (entre 30% et 40% côté chinois). Radio Chine Internationale souligne « Hollande et Cameron se félicitent du projet de construction de deux réacteurs nucléaires EPR sur le site d’Hinkley Point ». Mais qu’en sera-t-il vraiment de la souveraineté en matière de technologie, des emplois crées en France ou au Royaume-Uni... ? C’est à juste titre que le Journal du Dimanche commente sur ce projet « Chine, l’encombrant allié des Français », évoquant le « risque d’y perdre indépendance et technologies ». De son côté, Greenpeace analyse « EPR au Royaume-Uni : le marketing d’EDF à plein régime ». Autant de raisons pour réclamer une totale liberté de critique pour les universitaires par rapport à ces secteurs stratégiques et pour déplorer la situation actuelle de notre collègue Carmen de Jong, professeur à l’Université de Savoie, évoquée dans notre article « Carmen de Jong et le statut des enseignants-chercheurs (I) ». En réalité, la situation du secteur de l’énergie en Europe nécessite plus que jamais des analyses indépendantes, claires et sans concessions. Qui garantit cette indépendance dans la pratique ? Et l’ouverture à de tels apports de capitaux extérieurs dans le projet EDF d’EPR au Royaume-Uni est-elle autre chose qu’une véritable vente des meubles côté européen ? Au même moment, Le Monde rapporte aussi « Nouveaux dégâts à Fukushima après le passage du typhon Wipha » et La Voix de la Russie « Fukushima : le taux de radioactivité de l’eau multiplié par 12 ».

[la suite, sur le lien http://science21.blogs.courrierinternational.com/archive/2013/10/23/edf-epr-chine-europe-emploi-i-49328.html ]

 

et pour rappel :

Carmen de Jong et le statut des enseignants-chercheurs (I)

http://science21.blogs.courrierinternational.com/archive/2013/10/19/carmen-de-jong-et-le-statut-des-enseignants-chercheurs-i-493.html

 

Cordialement

Le collectif Indépendance des Chercheurs
http://science21.blogs.courrierinternational.com
http://www.mediapart.fr/club/blog/Scientia


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