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jean-jacques rousseau 7 avril 2014 23:10

Dommage que vous ne mentionnez pas dans votre texte le paradoxe que j’ai décrit dans cet article.*
En effet depuis les accords de la Jamaïque (1976) un nouveau système monétaire s’est imposé. Précédemment « dans un régime de change fixe, les autorités monétaires s’engagent à assurer la conversion de la monnaie à un taux de change défini. Elles disposent pour cela de réserves de change. Mais si ces réserves ne suffisent pas, le taux de change n’est plus tenable. Les autorités monétaires pratiquent alors des dévaluations à titre préventif, pour éviter de perdre toutes leurs réserves de change. » Avec l’avènement du taux de change flottant "les monétaristes projettent de contrôler l’émission de la monnaie publique avec un nouveau concept de monnaie-crédit et un nouveau système financier. La monnaie ainsi créée n’est plus garantie par une encaisse ou réserve de devises mais par des créances assorties d’un taux d’intérêt.« 
Ainsi »L’État lui-même pour ses dépenses ou pour obtenir une avance sur recettes fiscales devra se tourner vers le marché financier - supposé auto-régulateur - pour obtenir un crédit à taux variable en contrepartie d’une créance ou obligation à terme du Trésor.« 

Alors le problème qui se pose c’est que : »Cette monnaie n’existe que par la dette qu’elle crée et la réduction de cette dette ne peut se faire que par la réduction de la masse monétaire et donc la réduction des échanges, c’est à dire le ralentissement de la production et l’augmentation du chômage. Un phénomène accéléré par le mécanisme des taux d’intérêt assortis au crédit qui soustraient à chaque paiement la quantité de monnaie disponible pour les échanges.« 

C’est cette démonstration qui a fait fermer le bec de Mme Lagarde qui déplorait il y a peu de temps encore le niveau exceptionnel d’endettement mondial. Quelques conseillers ont du lui faire comprendre que cette »dette« était la condition sine qua non sur laquelle repose tout le système financier actuel. Sans dette et sans obligations financières des Etats envers les banques et leurs clients milliardaires : il n’y aurait plus de liquidités, ni spéculation financière possible. L’exigence de réduction de cette dette implique non seulement de priver les économies réelles de circulation monétaire* : puisque la monnaie serait retirée de son utilité d’échange vers un rôle exclusif de réserve de valeur mais fait plus grave ; ne signifierait plus rien ni comme symbole, ni comme valeur. La nature ayant horreur du vide... il faudrait créer une autre monnaie pour remplacer celle-là et il faudrait mettre en place un nouveau système monétaire ! Projet nécessaire dont le FMI (comme instrument de l’oligarchie ultra-libérale) se garde bien de démontrer l’évidence ou hâter sa réalisation... Puisqu’il reviendrait à mettre tous les comptes à zero et effacer les obligations en même temps que les créances ! 

* L’origine de la crise : le monétarisme et école de Chicago
Agoravox 11 fevrier 2013
** Avec 2000 Mds de »dette" [une monnaie échappant au contrôle des autorités monétaires et qui sert de fonds spéculatifs.] la France n’a besoin en réalité que d’une fraction de cette masse monétaire pour assurer son activité économique. Mais si le pays « remboursait » il n’aurait plus rien pour produire et échanger.


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