A tous et à personne,
La finalité de mon article qui
s’éternise et s’effiloche a vu l’apparition
de commentateurs variés qui
n’approuvaient pas mes propos.
Ils sont partis, bon débarras, qu’ils
sachent que je ne les regrette pas.
Aujourd’hui, mon épouse et moi vivons
en Suisse et ce n’est pas simple.
Dans le Valais on n’aime pas la
différence. Préjugés ? Ignorance ? Je ne sais.
Mon épouse est africaine, elle a
obtenu de la croix rouge suisse
l’homologation de son diplôme angolais
et travaillé 14 ans en Suisse.
Elle a changé fréquemment de centres
médicalisés et hôpitaux.
C’est de 40 ans d’expérience et d’une
formation active pendant les guerres
meurtrières angolaises qu’elle peut se
prévaloir.
Cela n’a pas empêché les brimades et
les malveillances qui ont graduellement
détruits son équilibre et sa joie de
vivre.
Des journées entières à marcher sur
les morts pour aller secourir les blessés.
C’est l’Afrique, mais aussi en ce
moment les pays arabes confrontés
à la barbarie locale islamique, aux
interventions étrangères autant qu’étranges
et aux atermoiements compréhensibles
des voisins pétrifiés.
Les soignants formés à cette école
mériteraient il me semble un peu d’égard.
La faute à qui ? À l’Amérique
comme le prétendent trop facilement tous ceux
qui vivent dans les dictatures
religieuses, politiques ou militaires.
En ce qui concerne la Suisse, ses
soignants helvétiques se font rares et leurs
lieux de soins s’emplissent d’un
personnel venu des pays en crises ou de guerre
qui colportent quelques fois leur
malaise et leur agressivité résiduelle.
Dans ce panier de crabe généralisé
il faut être en bonne santé pour rester debout.