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Internaute (---.---.6.199) 13 octobre 2006 14:48

Je suis un peu étonné par cette analyse qui confond affaires financières et banditisme. L’évasion fiscale est une chose qu’il ne faut pas confondre avec le blanchiment d’argent.

Blanchir de l’argent c’est le rendre propre. C’est une technique qui permet de disposer librement des « gains » d’un racket ou d’un hold-up sans que la justice y trouve à redire. La technique est simple et toujours la même. On cherche un commerce dont on peut gonfler artificiellement les bénéfices sans que cela se voit. Il s’agit typiquement des commerces où l’on paye en liquide c’est à dire les bars, restaurants, boîtes de nuit, ferrailleurs et casinos. Le truand, propriétaire de l’établissement ou complice d’ycelui, déclare au fisc des recettes supérieures à la normale, la différence entre le réel payé par les clients normaux et la valeur déclarée étant constituée par le cash sale à blanchir. A la fin de l’année le truand paye ses impôts comme tout le monde et peut disposer librement de ce qui lui reste comme gain. Pour le mettre en défaut il faut que la police puisse prouver qu’il n’a pas gagné ce qu’il déclare, chose trés difficile quand il n’y a pas trop d’exagération dans les montants.

Une foi blanchi, l’argent sale est investi dans le circuit économique comme n’importe quel capitaliste le ferait.

La meilleur lutte contre le blanchiment et de supprimer au maximum les transactions directes entre particulier, c’est à dire le liquide. C’est la raison pour laquelle on a commencé à supprimer le chèque au porteur, puis les actions au porteur puis la vente de l’or, puis tous les paiements en liquide dés que la somme dépasse quelques centaines d’euros. Il parait que le Goulag pour tout le monde c’est mieux que de risquer le blanchiment d’argent. Quand on voit que la justice relâche les truands dés qu’on les attrape on peut douter de la méthode, qui n’est peut-être qu’un alibi pour tenir le peuple en laisse. Toutes les transactions qui nécessitent un chèque ou une carte bancaire laissent une trace claire, de l’émetteur au récepteur.

Ce dont vous parlez sont des techniques de bonne gestion pratiquées par tous les groupes internationaux. Pourquoi voudriez-vous que les bénéfices d’une multinationale payent 50% d’impôts s’il est possible de les faire atterrir aux îles Caïmans ? Ceux qui profitent des facilités du système bancaire international le font en général en toute légalité et le fond en plus avec de l’argent qui est propre au départ. On parle alors de bonne gestion de la trésorerie, pas de blanchiment.


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