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volt volt 10 décembre 2013 18:08

Salut à tous,

Premières précisions :

Le changement de nom d’Abraham et Sarah est lié à la circoncision, en genèse 17, je crois par l’ajout d’un « H », le hé, en hébreu, étant lettre d’ouverture. Cette affaire est liée, non pas à une quelconque circoncision physique, mais à un changement d’état :

Abraham est l’homme des séparations, genèse 12 : quitte ton pays, quitte ton père, etc. c’est continuellement « quitte », quitte l’idolâtrie, etc.

Saraï signifie « ma princesse », ainsi nommée par son père,

de l’oedipe pur et dur,

une fois retiré ce « yod » final, et remplacé par le « hé », elle devient « princesse », pure et simple, et surtout l’ouverture du « hé » va lui permettre la grossesse attendue.

Les lettres du nom Abraham sont en anagramme en genèse 2.4 dans l’expression « en ‘leur création’ », A-B-R-H-M devenant B-‘H-B-R-A-M’ », où le hé est écrit en minuscule, parce que plus cette ouverture est petite, plus ce qui passera sera lumière et non pas feu qui brulerait la création.

D’où, dans le cantique « qu’il me baise des baisers de sa bouche », c’est-à-dire que le souffle doit sortir verbalisé, et non pas par les narines où il serait tueur, puisque que le mot narine et le mot colère sont homonymes, dieu « narine » quand il n’est pas content ; fin d’Isaïe 2 « méfiez-vous de l’homme qui n’a qu’un souffle ds les narines…

Abram, le père élevé, devient « ab-raham », père de miséricorde.

Quant à Nazareth, oui deux racines : nazir comme l’était Samson le juge (jg14 etc.), donc consacré, ou encore le NéTséR d’Isaïe, « le rejeton » qui repousse en début Isaïe 11 : « un rameau sortira du tronc d’Ishaï », donc messianique en tant que descendant de David, cf. les différentes généalogies christiques des évangiles… d’autant plus que ds les versets qui suivent débauche de souffle, le mot Esprit est employé cinq ou six fois ds le texte si ma mémoire est bonne.

Quant à Nazareth c’est une prononciation de nazaroth, le « ot » final étant la terminaison plurielle comme dans ashtarot et bien d’aut…

Bon, pour ce qui est des géraséniens ou gadariens.

En arabe « ghadara » signifie : il a trahi, il a trompé, rusé, etc, ds le sens guerrier.

Quant à « gershon », qui serait derrière gerasénien, il se rapproche bien sur de « gershom » le fils de moïse signifiant « étranger là », ou « séjournant ici », mais le « shon » final n’est pas le « shom » du jeune homme.

Ce « shon » renvoie sans doute a la racine « shan » en hébreu qui signifie : la haine ou le rejet.

Par exemple quant Saül le roi prend le pouvoir, on ne sait quel âge il a, le texte dit « ben shana », donc fils d’ « une année » seulement ?! Ou plutôt fil de la haine et du rejet, « shana’ » en hébreu est le fait de rejeter, et Saül en son ascension est d’abord un rejet, et une haine guerrière sans comparaison.

Mais la torah fonctionne en spirale comme un immense midrash, et cette habitude littéraire va jusqu’aux Evangiles.

 

L’interprétation de l’auteur est remarquable, bien que mon field ne soit pas du tout le domaine historique. Je trouve qu’il faut tenir compte des éléments « de paysage ».

Pas un hasard qu’ils sortent de l’eau,

pas un hasard ces tombeaux, ni ces porcs.

C’est presque une préfiguration de ce qui va se passer durant les trois jours après la crucifixion.

Trois jours… qui peuvent durer treize ans.

C’est en tout cas treize ans qui sont requis par le Zohar, pour que Abraham se sépare de son frère Loth, avec séparation des bergers respectifs, et surtout séparation de Canaan aux souffles impurs.

Je m’explique : que font tant de femmes, à part les soldats romains, devant le tombeau, et surtout la marie-mad ? Souffleraient-elles, rallumeraient-elles le feu dont il faut venir à bout, ces souffles impurs, de sorte que la lumière enfin écrase tous ces soldats romains ?

Quelle cuisine… quand on pense à toutes ces femmes qui soufflent ensemble dans Jérémie pour cuisiner un seul pain… passons.

Comment oublier qu’au tout début du livre des rois, tout se joue autour de cette femme nommée abishag chargée de « réchauffer » le vieux roi David ? or Adoniram veut récupérer la demoiselle, et c’est interprété par Salomon comme coup d’état…

Abi-shag, celle qui (se) saisit.

Adoniram, il élève sa seigneurerie.

Pour en venir à bout il faut la modestie, c’est-à-dire cette heure où le souffle du persécuteur cananéen devant le tombeau ne joue plus, ne réchauffe plus, « regardez, je suis vivant, la preuve je suis capable de manger sans problème ce poisson longuement rôti », et qui n’est autre que : moi…

Pour ce qui est de joseph et marie, il faut aussi savoir que guématriquement les lettres additionnées de joseph + marie totalisent yeshouah massih, ou jésus le sauveur.

Pour ce qui est de Jude et jacques, c’est possible, plus pour Jude que jacques vu que ce dernier est quand même dans un clair débat avec Paul sur le duo foi versus œuvres.

Tout cela est mal écrit, je suis pressé par le temps, mais ce sont des éléments de réflexion.

Ah, il y a aussi la fin de Daniel, ou plusieurs mouvements sont lisibles : d’abord aller jusqu’au bout de la persécution devant le tombeau, ensuite seulement se relever, dans le sens ou ce relèvement ne peut se faire qu’une fois que c’est uniquement pour l’héritage donc pour le toi, le « atah », et non plus pour soi comme ds le cas d’Adoniram.

Quat à l’allégorie prise en entier : ils sortent de l’eau, donc le baptême vient d’avoir lieu, donc la grâce de l’esprit vient de descendre sur eux, donc ils peuvent vaincre des démons comme cela est dit ailleurs sur cette descente de l’esprit. Grégoire de Nysse interprète le baptême comme cette descente de l’esprit qui est la cavalerie même du feu qui arrive à élever Elie, avec le char divin ; c’est cette même « dunamis » qui pour lui est capable de noyer les chars du pharaon (in Cant. 3).

Or c’est bien de la noyade des porcs qu’il s’agit là…

Maintenant pourquoi les tombeaux ? parce que l’esclavage d’Egypte est vécu et interprété par le judaïsme comme enterrement intégral et réel, le talmud raconte par ex., que pour s’assurer de la nouvelle génération, chaque année moïse demandait à chacun de creuser un trou dans le sol et d’y dormir, le lendemain il passait en criant pour les réveiller : ceux qui se relevaient étaient alors ceux qui en avaient fini avec la tentation de l’esclavage.

Une des formes princeps de cet esclavage est d’abord l’orgueil, ou en tout cas y passe (voir le cas du roi d’Assyrie en Isaïe 37 ou encore Ezéchiel 31 je crois), voilà pourquoi d’abord Adoniram doit être vaincu pour que Salomon puisse advenir.

Mais attention le christianisme exige plus que cela : « il y a ici plus que Salomon… » dit le christ, et si Jonas va bien sortir de son poisson, ce qui est exigé est plus que Salomon.

Les séjournants haineux ou mis en haine, les geraséniens qui vivent sur les tombeaux, sont le principe pharaonique qui va être vaincu par la grâce de l’esprit qui est donnée au moment du bapteme – telle est pour moi la clef de ce passage.

Merci M. Mourey d’ouvrir à toutes ces discussions, et encore une fois excuses pour le désordre, mais le puzzle est facile à reconstituer.


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