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Krokodilo Krokodilo 18 février 2014 11:51

Vos articles sont très intéressants, et je les lirai plus attentivement. C’est ce que devrait être Agora vox s’il y avait une vraie politique éditoriale, une exigence de qualité tant rédactionnelle que sur le fond tout en évitant la censure idéologique. J’ai habité quelques années en Tunisie, et je suis son actualité - notamment par les articles de Gozlan sur Marianne. Je vous trouve sévère avec le printemps arabe « Dans ces écoles coraniques, naguère fermées par Bourguiba et interdites jusqu’à l’avènement du « printemps arabe », qui s’est avéré être un sinistre hiver islamiste », mais vos réflexions sur la langue maternelle et d’enseignement, sur la mention de l’arabe dans la constitution sont probablement pertinentes, je ne peux pas en juger, ce serait intéressant d’avoir ici l’avis de quelques Tunisiens. Je m’étais toujours demandé quel était l’éloignement entre les langues du Maghreb et ce qu’on appelle l’arabe littéraire, mais pour « mesurer » ce qui n’est pas mesurable, il faudrait les apprendre ; comme si quelqu’un me demandait la différence entre le français et l’italien...

Content de lire ça aussi : « Les questions linguistiques sont des plus complexes dans la construction d’une nation moderne. » Car les linguistes et le milieu des langues en général ont tendance à nier ce fait, à répondre qu’il suffit que tout le monde apprenne plusieurs langues pour que tous les problèmes soient levés, dans l’UE comme ailleurs. Or, la réalité est tout autre : dérussification de l’enseignement supérieur en Ukraine, remplacement progressif du français à la fac en Algérie, nombreux pays africains où les enfants ne reçoivent pas l’éducation dans leur langue maternelle, au risque comme vous dites d’un sentiment de dévalorisation de cette langue et du côté maternel, et même de difficultés scolaires. L’ONU recommande certes de pallier ce problème, mais cela représente d’énormes difficultés d’organisation dans les pays où de nombreux dialectes sont présents et vivants dès le plus jeune âge. Je crois que le Pérou avait mis en place un essai d’enseignement bilingue-quechua, mais que cela a été abandonné, peut-être parce que trop compliqué à mettre en œuvre, trop d’instituteurs à recruter et à former ? C’est sans doute plus compliqué que ça, et variable selon les régions, un peu comme en France.

Personnellement, je plaide aussi pour le plurilinguisme, mais basé sur l’espéranto comme langue-pont dans l’UE et dans le monde, une langue largement plus facile et équitable, justement pour tenir compte du fait que beaucoup de nations ont déjà plusieurs langues, car notre temps et nos capacités sont limitées. Aussi ne suis-je pas du tout d’accord avec ce que dit de l’espéranto Abdou Elimam, dans le site que vous indiquez en lien.

Pas tout à fait d’accord sur ce passage, à nuancer : « La réalité mondiale montre que les cas de monolinguismes étatiques sont plutôt l’exception : la majorité des nations modernes vivent et se développent avec plusieurs langues. » Il y a la France, certes, mais aussi les USA (l’espagnol est très présent mais pas langue nationale), la Russie, la Chine peut-être avec le mandarin (au plan national), la GB, l’Italie, etc.


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