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epicure 20 février 2014 22:29

@Par AllWeWish (---.---.201.165) 20 février 09:11
merci
Je me suis rendu compte qu’en se basant sur les deux seules alternatives philosophiques : universalisme vs particularisme et individualisme vs autoritarisme, on pouvait analyser toutes les idéologies politiques , les liens et structures des sociétés sur le fond, en définissant des règles correspondant à chaque principe.

Et c’est encore plus intéressant quand on conjugue les deux alternatives ensembles, permettant de définir 4 logiques, d’où l’émergence des deux individualismes, et de leurs antagonistes autoritaires.

En fait chaque problématique politique ne peut pas se réduire à des réponses binaires, mais à 4 réponses maximalistes et éventuellement des intermédiaires.
C’est par la binarisation qu’on arrive à des confusions, des amalgames, dont celles de l’individualisme avec l’égoïsme.
De plus, deux de ces logiques reposent justement sur cette confusion, l’une pour la glorifier, l’autre l’opposé de l’individualisme particulariste pour la rejeter, à cette confusion répond simultanément l’autre symétrique celle de confondre ce qui est collectif avec la communauté transcendante et autoritaire.

Donc d’un côté on a des libéraux qui présente l’individu égoïste comme le summum de la liberté, libéré des contraintes collectives, et de l’autre voient l’individu comme fauteur de désordre, un égoïste mettant en danger la société qu’il rejette.
Et symétriquement les uns vont voir tout ce qui est collectif comme une contrainte sur la liberté de l’individu, et pour les autre vont considérer que l’individu tout seul n’est rien et que le collectif est tout et le fondement de la société, pour le bien de la société l’individu doit se soumettre au collectif.

L’autre diagonale, elle oppose deux logiques qui conjuguent à la fois différenciation et lien social, mais de façon opposée, et sépare à la fois l’individu du particularisme et l’universalisme de l’autoritarisme.

Dans l’individualisme universaliste, si les individus se différencient dans ce qui est privé, c’est le collectif qui fait lien eux, au lieu de la compétition égoïste qui se fait toujours au dépend d’individus, la société repose sur la coopération et la prise en compte égale de chaque individu, en appliquant les mêmes règles pour tous, règles dont le but idéal est la seule prise en compte de l’intérêt de chaque individu.
Par exemple la société n’attribue pas à un individu plus de liberté que ce qui priverait de la même liberté d’autres individus. Ici la liberté rime avec l’égalité, et non le droit d’écraser les autres si ça me fait plaisir. (liberté égoïste, en fait cela s’appelle la licence).
Étant centré sur chaque individu, et la liberté de ceux ci, le collectif d’individus doit donc s’assurer que chaque individu ne soit pas privé de ce qui permet d’avoir le minimum de liberté, et donc permettre à chacun d’avoir accès à la santé, l’éducation etc... et donc en assurant la solidarité du collectif. Du fait des interactions et interdépendances sociales , le bien être des uns fait les bien être des autres. Ici il y a une synthèse,  un équilibre, entre l’individu et le collectif, à l’opposé des clichés simplistes.

Le problème de 1789 c’est qu’à la fois il était affiché des prétentions individualistes universalistes pour supporter un système économique individualiste particulariste. Et que chaque fois qu’il y avait conflit de valeurs, c’est le second qui avait la priorité, d’où l’absence de droits sociaux universels.
C’est d’ailleurs je pense la base de la critique marxiste de la déclaration de 1789, c’est qu’en l’absence de droit sociaux garantissant le minimum de libertés, les droits déclarés ne pouvaient concerner que les bourgeois qui avaient un niveau de vie leur permettant de se préoccuper de liberté religieuse, de liberté politique et bien sûr économique etc..., tandis que d’autres devaient penser avant tout à survivre pour leur famille et eux, ce sera encore plus vrai au 19ème siècle avec des ouvriers maintenus dans la misère ou à la limite de la misère.

Malheureusement c’est le deuxième aspect qui est en train de progresser dans notre société actuelle, les besoins égoïstes d’une minorité qui détient la richesse l’emporte sur toute les autres considérations de la majorité des individus. IL est mêem question qu’une multinatinale puisse poursuivre un état pour des loirs qui protègeraient la santé, la vie, l’environnement de ses citoyens, si cela limite les profits de cette société.


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