Se « prononce » ?
écoute jaja, le jour où le NPA met en tête de son programme économique :
ABOLITION DE LA PROPRIÉTÉ PRIVÉE DES MOYENS DE PRODUCTION
et en tête de son programme politique :
INSTAURATION DU CONSEILLISME
alors, je voterais pour eux sans la moindre hésitation et j’appellerais tout le monde à faire de même. Pour l’instant, c’est une sorte de FdG bis le score en moins.
De manière générale, les solutions
proposées dans le programme du NPA sont de nature réformiste,
et s’appuient fortement sur l’approche Keynésienne de l’économie.
Elles reposent sur la croyance que la redistribution du Capital peut
permettre de lutter contre les crises du Capitalisme. Ces solutions
utilisent massivement les concepts classiques de la pseudo-science
financière : les prix, les salaires, le crédit, la monnaie.
Elles perpétuent un rêve (réactionnaire ?) : en utilisant
intelligemment les outils de la finance, en augmentant les salaires,
en régulant les prix, en taxant le Capital, en augmentant les aides
sociales, en garantissant l’emploi par voie bureaucratique, et en
nationalisant la Finance, alors, peut-être, on aura enfin un
Capitalisme civilisé garantissant un niveau de vie confortable au
salariat. C’est du Keynésianisme.
Le NPA fait ce que le jeune Lénine nommait
« l’économisme » : le NPA remplace la lutte
politique visant l’abolition de la propriété privée des moyens de
production et de l’État par une lutte économique visant uniquement
l’amélioration des conditions de vie du salariat grâce à l’État. Bref : du Keynésianisme.
Le projet du NPA passe d’un projet politique révolutionnaire à un
projet économique syndicale.
« Nous avons
déjà montré que les partisans de l’économisme ne nient pas
absolument la « politique », mais qu’ils dévient constamment
de la conception social-démocrate vers la conception trade-unioniste
de la politique » .
Lénine, 1902.
Cela surprend aujourd’hui, mais à
l’époque de Lénine, on appelait « sociaux-démocrates »
les partis révolutionnaires ; et les partis comme le NPA qui
mettent en priorité les questions syndicales étaient nommés
« trade-unionistes » en référence aux syndicats
anglais.