• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile


En réponse à :


Ewen Marechal 2 avril 2014 10:24

D’accord avec l’article sur les différents points évoqués. Cependant, il ne faut pas perdre de vue que lorsque les politiques parlent de croissance, ils entendent : croissance économique. C’est à dire, le taux de variation du PIB, en essayant de l’estimer a prix constant pour corriger les effets de l’inflation. Le PIB est un agrégat macroéconomique, mesurant la valeur du flux de production de biens et de services produits par un pays au cours d’une période. Il regroupe les composantes marchandes (secteur privé) et dans une certaine mesure non marchande (administrations publiques).

Dans le système économique actuel, la monnaie est fondamentalement constituée de dette, qui doit être remboursée par de la création de valeur ajoutée. Cette valeur ajouté nécessaire au maintien du système, c’est la croissance du PIB. Cette croissance de la valeur des échanges économiques, nécessaire au maintien du système ne doit pas forcément être obtenue par une croissance de la consommation de biens matériels, du nombre d’agents économique ou de l’exploitation des sols (c’est impossible pour les raisons expliquées par l’auteur). Tout moyen, même le plus loufoque, pourrait être fonctionnel si accepté par les acteurs de l’économie. Keynes l’illustre avec humour dans sa « Théorie générale de l’emploi, de l’intérêt et de la monnaie » :

Si la Trésorerie était disposée à emplir de billets de banque des vieilles bouteilles, à les enfouir à des profondeurs convenables dans des mines désaffectées qui seraient ensuite comblées avec des détritus urbains, et à autoriser l’entreprise privée a extraire de nouveau les billets suivant les principes éprouvés du laissez-faire (le droit d’exploiter les terrains billetifères étant, bien entendu, concédé par adjudication), le chômage pourrait disparaître et, compte tenu des répercussions, il est probable que le revenu réel de la communauté de même que sa richesse en capital seraient sensiblement plus élevés qu’ils ne le sont réellement. A vrai dire, il serait plus sensé de construire des maisons ou autre chose d’utile ; mais, si des difficultés politiques et pratiques s’y opposent, le moyen précédent vaut encore mieux que rien.

Actuellement, le quasi monopole du secteur bancaire sur la création monétaire s’apparente à une forme de faux monnayage, massif et institutionnalisé. Il explique en grande partie l’explosion des inégalités et nécessite la croissance du PIB.

Pour conclure, si la croissance exponentielle de la consommation des ressources n’est absolument pas soutenable et extrêmement nocive, la croissance du PIB par la monétisation et le jeu boursier au seul profit des grandes institutions financières est, hélas, fonctionnelle et soutenable.


Ajouter une réaction

Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page

Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.


FAIRE UN DON


Palmarès