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Scual 17 avril 2014 13:10

Il n’est pas étonnant qu’il soit porté aux nues aux USA, dont on connait l’incroyable compétence dans le domaine de l’économie...

Bref écrivez un livre sur l’économie en expliquant les problèmes de manière à retirer la financiarisation de l’équation et c’est bon. Bien sur tout est biaisé mais si vous avez réussi à taire un des principaux problèmes qui vous priverait de médiatisation, vous pouvez être une star de l’économie aux US... au prix de la pertinence de votre travail.

Piketti ne fait pas de différence entre les revenus de la finance et ceux du travail... bref il ne fait pas de différence entre la vraie économie et l’économie virtuelle, c’est à dire entre la craie richesse, et la richesse parasitée par la monétarisation.

Le problème de la répartition des richesses et des inégalités n’est pas dissociable de la financiarisation de l’économie. En clair ce n’est pas seulement une captation directe des revenus du travail le problème. Le bulle financière est une gigantesque réserve de monnaie parasite n’ayant jamais eu de contrepartie réelle... en clair chaque dollar ou peu importe la devise créé ex-nihilo par une banque centrale au profit d’une banque et de ses riches clients, sans aucune contrepartie réelle car non réinvesti et mis dans la sphère financière, capte en réalité une partie de la valeur de la richesse réelle créé par le vrai travail.

Le résultat est une gigantesque inflation des valeurs des titres virtuels, mais cet argent est tout à fait réel et sa valeur vient bel et bien du travail réel. Tant que cette bulle monétaire reste dans le monde virtuel, pas de problème mais le jour où une crise de confiance amènera le capital à vouloir des contreparties matérielles et à acheter des valeurs concrètes dans le vrai monde, l’inflation sera telle qu’on basculera dans la grande pauvreté, nous rendant compte de la réalité de notre pauvreté et de l’ampleur colossale de la captation de la richesse par la monétarisation.

Le niveau de notre richesse en devise ne tient que parce que l’argent dans l’économie réelle est suffisamment rare pour qu’on ne constate pas l’inflation due à la planche à billet, et que les prix restent hauts mais en réalité sa véritable valeurs est au minimum 15 fois moins élevée... et donc les prix 15 fois plus ! Cette situation est uniquement due à l’avidité des riches qui préfèrent les taux absurdes et irréalistes de la finance plutôt que d’investir dans le monde réel qu’ils pourraient inonder de leur quantité faramineuse de monnaie.

La réalité est donc que nous ne sommes que des pauvres et des très pauvres en sursis et que l’ampleur de la captation de richesse par le capital est bien plus grave qu’il n’y parait dans l’économie réelle... pour l’instant, car tout ça inévitablement nous explosera à la figure. Ce jour là les riches resteront plus ou moins riches, mais nous, nous constaterons la réalité de ce qu’ils nous réellement laissé : des miettes et encore, seulement pour les plus chanceux.

Piketti passe à coté de la plus grosse partie de la richesse captée par le capital sur le travail. Enfin je ne veux pas dire de bêtises, j’ai seulement compris ça à travers ce que j’ai lu de son bouquin et pas en l’ayant lu directement, donc peut-être que je me trompe.


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