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Rounga Roungalashinga 5 mai 2014 16:29

Courage, patience. Tel Pénélope ne jamais se lasser de détricoter les sophismes qu’étale Deneb jour après jour sur ce site. On prend une grande inspiration, et on y va :

l’histoire n’est pas une science. Si elle utilise la science pour la datation et l’authentification des vestiges, ce n’est pas pour prédire, mais pour enfumer à coup de propagande du régime

Essayons d’abord de démêler toutes les confusions qui se trouvent dans ce passage. En premier lieu, il semblerait qu’il n’y ait qu’une histoire, qui a pour but de faire la « propagande du régime ». Deneb semble ignorer la différence entre l’histoire officielle, qui est la version donnée par un régime du déroulement des évènements d’une séquence historique donnée, et l’Histoire, qui est une discipline. L’Histoire, en tant que discipline, si elle peut servir à accréditer l’histoire officielle, ne se réduit pas à ce rôle. La plupart des historiens peuvent très bien avoir entre eux des visions différentes, voire opposées sur un évènement donné. C’est que, si cette discipline s’appuie sur des documents relatifs à des faits donnés, ces documents ne sont pas les faits eux-mêmes, mais en sont l’emprunte. Enfin, le but de l’historien est de mettre en perspective les différents faits du passé, et d’identifier parmi eux les causes les plus importantes des évènements suivants. Il y a donc tout un espace d’interprétation dans cette matière, qui n’est par conséquent pas une science exacte, mais une science humaine.
On notera à cet endroit que pour Deneb cette distinction ne s’applique pas : la science ne sert qu’à prédire, et tout ce qui ne sert pas à prédire n’est pas de la science, ainsi en a-t-il décidé. Deneb fait remarquer que l’histoire utilise une méthode de science exacte pour dater des vestiges, et pense avoir montré ainsi que l’histoire ne s’intéresse pas à l’avenir. Deneb redécouvre donc l’eau tiède en s’apercevant que l’histoire s’intéresse au passé ! Mais ce faisant il oublie que la datation de documents anciens ne résume pas toute la discipline historique, et n’est que le premier pas vers son but, qui est de comprendre le passé. Il ne voit donc pas que la compréhension du passé amène à la compréhension du présent, qui elle-même permet de mieux se guider vers l’avenir. Et plus encore, il affirme que la datation au carbone 14, pourtant réputée exacte, sert à « enfumer à coup de propagande du régime » ! On retrouve là la confusion entre histoire officielle et discipline historique, doublée d’une confusion entre datation scientifiquement exacte et propagande.
Le fait qu’il m’ait fallu deux aussi long paragraphes pour commenter une petite phrase en dit long sur la concentration de sophismes qui s’y trouvaient.

Il n’y a en effet aucune preuve de l’existence du personnage,

Sauf des centaines de témoins occulaires, des conversions par milliers. Des observateurs romains ont fait état, peu de temps après la mort de Jésus, que les chrétiens ont fait parler d’aux très tôt. Ainsi, Suétone, dans la Vie des douze Césars, raconte que l’empereur Claude « chassa de Rome les Juifs qui ne cessaient de s’agiter à linstigation de Chrestus (Christ) ». Flavius Josèphe, en 96, fait également référence à Jésus et à la lapidation de Jean-Baptiste en 62. Tacite relate que Néron accusa les chrétiens de l’incendie de Rome, en 64. La persécution contre les chrétiens par Hérode Agrippa date de 42.
En d’autres termes ; si Jésus n’a pas existé, au vu de la rapidité de la propagation de sa religion, c’est le canular le plus spectaculaire (il n’y avait même pas internet à l’époque !) qui ait jamais été fait. Comme théorie du complot, on ne trouve pas mieux.

mais tout porte à croire que la totalité de l’histoire relaté de façon incohérente par les évangiles à été recopié des mythes plus anciens, Mithra, Horus etc ...

Oui, oui, la preuve : c’est sur internet.
Sur « l’incohérence », lire mon premier commentaire sur l’article.


Surtout que si l’on examine son discours, il est très souvent en contradiction avec la morale moderne et humaniste

Evidemment, puisque la modernité s’est construite en opposition au message du Christ, et a donné la priorité à la satisfaction égoïste des appétits et des intérêts, là où le christianisme enseigne l’amour jusqu’au sacrifice de soi. Entre la morale moderne et la morale christique, c’est la seconde qu’il faut choisir.

belliqueux

Jésus, par ses paroles et par ses actes, n’a pas encouragé à la guerre. La seule démonstration de force qu’il ait faite, c’est de chasser les marchands du temple, et c’est fort louable.

imbu de lui-même

Tellement imbu de lui-même qu’il a sacrifié sa vie en rémission des péchés de l’humanité.

collaborant avec l’occupant romain

Preuve demandée.

.... Sans oublier le symbole dont il serait à l’origine : un cadavre ensanglanté et mutile, cloué sur une croix.

Image du sacrifice de soi-même pour les autres, conséquence ultime de l’amour, symbole de l’innocence sacrifiée par la haine de ceux à qui on pardonne quand même, ne sachant pas ce qu’ils font.

Et dire que ses dévots fustigent la pornographie... Préfériez-vous que votre enfant voit une fesse ou un cadavre mutilé ?

On se demande bien qu’est-ce qui a pu provoquer dans l’esprit de Deneb un rapprochement aussi saugrenu.


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