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En réponse à :


asterix asterix 15 mai 2014 18:03

Bonjour Chalot,

Tu joes avec le feu, là ! Boycotter signifie également apporter plus de poids à la voix de celui qui vote. Ce n’est pas pour rien que le FN, parti anti-européen, appelle au vote pour dire non.
En fait, ta position revient à donner plus de redondance à la sienne.
Et comme je suis décidément un petit lutin, je me demande si, quelque part, un désintéressement franc côté gauche ne sert pas les intérêts du PS qui pourra toujours rétorquer : oui, nous avons pris un swing de dimension, mais celui-ci ne nous a été asséné que par un nombre réduit de votants.
Nous avons assisté hier en ces mêmes colonnes à une rude empoignade entre les partisans d’Asselineau et ses adversaires sur l’Europe des Nations qu’il prétendait être la concrétisation de l’idéologie nazie 60 ans plus tard.
D’un autre côté, toi comme d’autres, veulent faire de cette élection un signal fort dans le sens « nous ne voulons pas de cette Europe-là »
Personnellement, sans doute à cause de ma « nationalité inexistante » - la belge - je suis rigoureusement pour l’Europe des régions, car celle des Nations englue le débat endéans des frontières nationales. Il y a 28 Europes différentes qui ne pensent chacune qu’à elle. Pour une fois, une fois seulement, je préfère le système américain qui réunit sous la même bannière, fut-elle frelatée, autant de régions au pouvoir partiellement autonome qui réunissent leurs intérêts dans certains domaines, tels la Défense Nationale ( entendons-nous sur sa qualité... ), les Affaires Etrangères, la Cour Suprème et autres, mais qui laissent à chaque entité fédérée le droit d’exprimer à sa manière ses spécificités propres.
L’Europe des Régions est assurément le seul moyen d’envoyer aux oubliettes des frontières qui datent du XVIIIème siècle ou sont le fruit d’un partage des dépouilles après 1945. Des Nations qui, tiens, tiens, ne se sont délitées que dans l’ex bloc soviétique et dont l’Ukraine n’est que l’ultime stigmate. 

A titre incident, le désintéressement et le boycott qui s’ensuit sera beaucoup moindre en Belgique car mes concitoyens vont devoir à la fois voter ce jour-là pour sa représentation européenne, pour les législatives et pour ses représentants régionaux. Un scoop qui n’en est pas un : dès le lendemain, du fait de la représentation proportionelle, elle va s’avérer totalement ingouvernable. La Flandre va voter massivement pour l’extrême-droite qui, ses deux tendances réunies, va frôler si pas dépasser les 50 % et la Wallonie ne saura, une fois de plus, pas se passer des caciques du PS, le parti de la sclérose car au pouvoir quasi sans interruption depuis 1945. Un PS wallon qui est tout sauf de gauche et dont une partie bien trop significative des dirigeants ont été condamnés ou font l’objet de poursuites jugées recevables en attendant la finalisation de dossiers pour la plupart lourds et népotiques. Du point de vue humain, on constate une fois de plus qu’il ne s’agit pas d’un phénomène propre à l’expression d’une idéologie, mais de prévarication de ceux qui la représentent sans qu’il n’y ait de contre-pouvoir à l’horizon. D’où la main-mise, puis les dérapages. Dans notre cas, ceux du PS francophone sont, hélàs, légion. C’est triste à constater et du pain bénit pour l’extrémisme flamingant, mais c’est ainsi.

Bien à toi quand même.


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