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Job (---.---.131.18) 9 novembre 2006 14:26

« vous travaillez combien de jour entre 18h00 et 07h00 du matin ? vous pouvez être viré le jour même ?...vous m’avez tout l’air d’être plus proche du statut fonctionnaire que de celui de quelqu’unqui travaille dans le vrai privé aux Etats-Unis ou en Angleterre.... »

Il faut savoir qu’à l’heure actuelle, les emplois de fonctionnaires ne sont pas systématiquement remplacés après départ à la retraite des anciens titulaires. Il y a une montée très nette des contractuels de toutes sortes dans la plupart des fonctions relevant des catégories d’employés C et B. Les emplois proposés, le sont à des gens « capables » qui acceptent de travailler dans des conditions moindres : précarité des contrats (de quelques jours à quelques mois) et nombre d’heures supérieures à la moyenne (impayées et non déclarées ; on peut difficilement dire « non » quand votre contrat court-terme dépend de celui ou celle qui vous demande un petit supplément de rien du tout). L’Etat est de fait le premier employeur de France et il est aussi le premier à pratiquer la précarisation. S’il y a des abus, c’est surtout du côté des catégories A qu’il faut regarder. Pour les autres personnels, la situation de sous-effectif et donc de service rendu moindre est la situation normale. le termps partiel est aussi un cas fréquent. Et les temps complets sont bien moins payés que dans le privé. Dans la même idée, les perspectives individuelles sont limités voire inexistantes.

Je pense que si demain par miracle l’activité des secteurs privés redémarre, il y aura une fuite massive des gens vers ces champs. Là-dessus, je n’ai aucun doute. On pourrait se retrouver dans la situation où l’Etat aurait bien du mal à recruter qui que ce soit de compétent, alors qu’aujourd’hui, il a des travailleurs sérieux, motivés et qualifiés à profusion sous la main...et pour pas cher.

C’est aussi la faute et la responsabilité des chefs d’entreprises qui sont en réalité les vrais responsables de la situation présente : ils ne veulent tout simplement plus assurer une quelconque garantie à leur fournisseur de travail que sont les salariés. La patronat d’aujourd’hui n’est pas le patronat d’hier. C’est le résultat d’une éducation et d’une formation totalement abstraite dans laquelle seuls comptent les jeux spéculatifs.

Je dis ce qui suit de manière très amusée : les Japonais ont commencé (vers 2000) à rappeler leurs cadres retraités (ancienne école) à cause des formations dispensées aux cadres des années 80-90. Ces deniers sont incompétents, et pour redémarrer une machine industrielle gagnante, il a fallu aller chercher les anciens pour faire :

1/ l’audit des unités de production.

2/ retrouver une cohésion sociale perdue ;

3/ reformer de nouveaux esprits. smiley

Si quelqu’un dont le cerveau est en état de fonctionnement veut faire un article là-dessus, çà serait une petite bombe : notre encadrement actuel est fait de gens incompétents ! Ils sont « libéraux » mais incapables d’assumer la philosophie qui va avec. Ils font prendre les risques aux autres et s’en mettent plein les poches smiley...


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